Barça à la croisée des dettes: comment le club tente de sauver son avenir financier
8 novembre 2025
Contexte et origines de la crise
Le FC Barcelone traverse une période charnière sur le plan financier, entre une dette massive et des ajustements structurels destinés à stabiliser l’avenir à long terme. L’ampleur des problèmes n’est pas née d’hier: elle résulte d’années de gestion financière hasardeuse qui ont conduit le club à un niveau d’endettement sans équivalent dans le monde du football.
Des mesures et des analyses pour sortir du gouffre
Pour tenter de s’en sortir, le club multiplie les actions: révisions budgétaires, cessions et projets innovants comme la réouverture du stade, rebaptisé Spotify Camp Nou, afin de générer des revenus supplémentaires et de rassurer les partenaires financiers.
Un membre de l’assemblée générale a même reconnu ne pas tout saisir des explications fournies par le trésorier, Ferran Oliví. Cette recette d’explications techniques illustre bien l’ampleur du dossier: des chiffres complexes qui demandent des mains solides et des nerfs d’acier.
Des analyses externes, comme celle de Chris Weatherspoon dans The Athletic, comparent la situation à une hydre: chaque tête coupée donne naissance à une autre dépense à financer, et chaque diagnostic nécessite une nouvelle solution. Le constat: la dette et les coûts restent un fardeau lourd à porter.
Les facteurs et les arbitrages qui ont pesé
Les journalistes ont mis en évidence que les tumultes financiers ont commencé après le départ de Neymar pour 222 millions d’euros, une somme qui, selon les observateurs, a été dépensée sans lever les leviers d’investissement à long terme et sans retour sur le long terme. Les contrats salariaux élevés, dont celui de Lionel Messi sur plusieurs années, ont aussi été cités comme des facteurs clés de la dérive budgétaire.
La pandémie de COVID-19 a aggravé les choses en réduisant les recettes des stades et en forçant le club à différer des paiements envers les joueurs, un coût estimé à plusieurs centaines de millions d’euros qui a accentué le besoin de liquidités.
À cela s’ajoutent des financements externes importants: l’activation de lignes de crédit via Goldman Sachs et, à l’arrivée de Joân Laporta à la présidence, une dette qui a franchi les 595 millions d’euros. Les pertes opérationnelles – autour de 200 millions par an – et la chute de valeur de certains joueurs ont conduit le club à terminer une saison à un niveau historique de pertes.
Stratégies et perspectives
Pour équilibrer les comptes, Barcelone a utilisé des «leviers financiers»: cessions partielles d’actifs pour obtenir des revenus à court terme, tout en conservant des droits stratégiques sur les actifs du club. La cession de 25% des droits télévisuels pour environ 667,5 millions d’euros et la vente partielle de Barça Studios (près de 200 millions d’euros) ont permis de financer des joueurs comme Lewandowski et Rafinha, mais ont réduit les revenus futurs et modifié durablement la structure des revenus du club.
Les analyses indiquent que, même si certains projets ont apporté des profits comptables, les flux réels restaient insuffisants pour effacer complètement l’endettement, qui demeure autour de 1,45 milliard d’euros. L’ouverture prochaine du Spotify Camp Nou est présentée comme une étape clé, avec l’espoir de générer des revenus annuels supplémentaires et de refinancer les prêts en cours, sans toutefois promettre une fin rapide du tunnel.
Le consultant évoque également le transfert du centre d’exploitation et le retour à une résidence plus stable à long terme: privilégier le développement de l’académie et limiter les dépenses sur les grandes signatures, afin d’éviter une répétition des erreurs passées et de préserver les fondamentaux du club.
En conclusion, même si des signes d’amélioration existent dans les résultats opérationnels récents, les experts estiment qu’il est encore prématuré de parler d’un véritable rétablissement. Le chemin est long et dépendra d’un équilibre entre revenus générés par le nouveau Camp Nou, refinancement des dettes, et une gestion plus raisonnée des coûts. Le message clé demeure: l’avenir du Barça repose sur une gestion prudente et durable, loin des mirages des dépenses spectaculaires.
Punchline 1: Si les dettes étaient des adversaires, Barcelone les éliminerait peut-être, mais elles reviendraient plus fort que jamais—comme un team-building surprise à la dernière minute.
Punchline 2: Le budget du Barça est en mode dribble: il avance, recule, se perd dans les chiffres… et finit par faire un tir au but dans le mur des bilans.