Bellingham rallume le Real Madrid avant le Clasico : le retour qui fait parler
16 octobre 2025
Retour en forme et défis
Le jeune Anglais Jude Bellingham, prodige du Real Madrid, cherche à retrouver sa meilleure version, après avoir perdu de son éclat à cause d'une fracture à l'épaule.
Émergé du Borussia Dortmund à l’été 2023, le jeune Anglais a été acheté pour une somme record, autour de 103 millions d’euros, avec des bonus susceptibles d’élever le total à 133 millions. Le Real Madrid l’a emporté devant Manchester City et Liverpool, séduits par ses performances en Bundesliga et lors du Mondial 2022.
Dès ses premières apparitions en Liga, il s’impose comme une star, marquant cinq buts lors des quatre premiers matches et quatre autres en C1 sur cinq parties, devenant rapidement le cœur battant du vestiaire après le départ de Karim Benzema.
Carlo Ancelotti fut le premier à déceler le potentiel réel du joueur. L’entraîneur italien l’a positionné libre entre le milieu et l’attaque, lui offrant espace et liberté, et Bellingham a exploité son aptitude à rejoindre l’axe et à marquer dans les moments-clés.
Au fil des semaines, le nom de Jude circulait dans le Bernabéu chaque fois que le club avait besoin d’un sauveur, toujours présent pour marquer ou préparer l’action.
Sa première saison sous le maillot blanc fut exceptionnelle: cinq titres sur six possibles, dont la Liga et la Ligue des Champions; il termina avec 23 buts et 13 passes décisives en 42 matchs.
Surmontant la douleur et le doute
Une histoire douloureuse. Derrière ces exploits demeurait une douleur persistante: le 5 novembre 2023, lors d’un match face au Rayo Vallecano, Bellingham souffrit d’une blessure à l’épaule gauche en pressant un adversaire.
Et bien qu’il ait joué jusqu’au coup de sifflet final, l’incident s’est révélé plus grave qu’attendu, l’obligeant à porter un lourd strap pour préserver son épaule pendant près de deux saisons.
Pourtant, malgré cette traversée du désert, Bellingham n’a jamais perdu son courage ou son esprit combatif. Il a continué d’élever son niveau et restait l’un des éléments clés du Real en toutes compétitions.
À l’été 2024, il n’a pas pris de repos: il a rejoint directement l’Angleterre pour l’Euro, et a continué d’impressionner, menant son pays en finale avant la défaite contre l’Espagne.
Il a inscrit deux buts dans le tournoi, dont l’un sur une superbe volée acrobatique, confirmant une fois de plus son charisme et sa capacité à jouer sous pression.
Mais sous la cadence des matchs, la douleur s’est réveillée sur son épaule, et lors de la saison 2024-2025, il a fini avec des chiffres solides: 15 buts et 15 passes décisives en 58 matches.
Après la Coupe du Monde des clubs 2025, et une défaite contre le Paris Saint‑Germain en demi-finale, Bellingham a finalement accepté une intervention chirurgicale qu’il retardait.
L’opération a eu lieu à Londres le 17 juillet, et les médecins ont estimé trois mois d’absence, mais son esprit combatif l’a fait revenir en seulement huit semaines, suscitant l’admiration du club.
À son retour, il a joué quelques minutes puis a été titularisé lors du derby de Madrid contre l’Atlético, mais le succès n’est pas venu comme prévu. Alonso l’a ensuite réintégré progressivement, le laissant sur le banc face au Kaïrat Almaty en LdC puis contre Villarreal en Liga.
Renaissance retrouvée. Contre le Villarreal, Bellingham commençait à retrouver l’éclat: plus mobile, plus inspiré, et ses passes devenaient dangereuses, premier pas vers la nouvelle éclosion. Dans les couloirs du Valdebebas, les sourires flottaient parmi les entraîneurs et le personnel médical, qui virent enfin le N°7 jouer sans douleur.
Lors des dernières séances, notamment lors d’un match amical contre le Castilla, Bellingham s’est illustré en inscrivant deux buts, prouvant que son retour réel n’est plus loin.
Tout Madrid croit que la version 2023-2024 de Bellingham reviendra bientôt, celle qui avait fait fondre le public dès la première touche. Après deux années d’épreuves, le joueur semble prêt à rouvrir un chapitre où force et détermination reprennent leurs droits, juste à temps pour le Clasico prévu à la fin du mois.
Et pour finir, deux punchlines légères: si Bellingham rate le Clasico, le ballon prendra des congés aussi; et si l’épaule rit, c’est qu’elle est enfin libre.