Carrasco en lumière dans le tunnel : peut-il sauver Al Shabab de la crise ?
5 novembre 2025
Contexte et résultats: une saison en demi-teinte
Le club saoudien Al Shabab vit un début de saison marqué par des résultats en demi-teinte. Malgré un palmarès prestigieux, l’équipe cumule deux victoires, quatre défaites et quatre matchs nuls toutes compétitions confondues, signe d’un volley-ball de performances proches de la moyenne et d’un moral parfois à plat.
Le démarrage a été difficile, avec une défaite lourde face à Al Gulf, puis une victoire arrachée contre un promu lors d’un match au couteau. Les matchs suivants ont enchaîné des nuls et des défaites, provoquant des inquiétudes chez les supporteurs qui espéraient une montée en régime et un affichage conforme au statut du club.
Du côté asiatique, le parcours se révèle tout aussi incertain. Le groupe dirigé par Emmanuel Algwasil peine à afficher des résultats satisfaisants et traîne à l’avant-dernière place, avec peu de marge pour l’erreur dans des confrontations clés du calendrier.
Au milieu de ce reflux général, Yannick Carrasco émerge comme la seule lumière tangible, portant le jeu offensif et offrant des instantanés de qualité dans un contexte global plus contrasté que prévu.
Carrasco: une étoile dans la pénombre et les enjeux à venir
Le Belge de 32 ans, arrivé en provenance d’un club comme l’Atlético Madrid, s’impose comme le principal espoir du trident offensif. Cette saison, il a inscrit sept buts en douze matches, dont deux en Coupe, quatre en championnat et un en compétitions du Golfe, démontrant une régularité et une capacité à faire basculer les rencontres à des moments clés.
Le rendement de Carrasco ne peut toutefois pas tout sauver si l’ossature du collectif demeure fragilisée. Des difficultés persistantes d’Al Shabab en matière de rapidité de mise en place et de constance défensive limitent les retombées d’un tel effort individuel. Le lien entre Carrasco et l’entraîneur pourrait être déterminant, à condition que le groupe retrouve de la cohérence et de l’efficacité devant les cages adverses.
Au-delà de la performance individuelle, l’alignement tactique reste dans le viseur. L’absence durable de Hamdallah, second meilleur buteur historique du championnat, a privé l’équipe d’un maillon-clé dans le dispositif offensif. Le départ de Haroun Kamara vers Al Nassr a aussi retiré une multiplicité d’options offensives, plaçant Carrasco sous une pression accrue et sur le devant de la scène comme solution principale.
Les rencontres contre les grands clubs de Saudi Pro League, ainsi que le calendrier chargé de la saison, compliquent la tâche de l’entraîneur et mettent en balance son avenir. Malgré ces défis, Carrasco demeure l’atout sur lequel miser pour espérer redresser la barre et relancer la dynamique du club dans un contexte où les derbies et les échéances continentales pèseront lourd dans les prochains mois.
Le derby et le calendrier: une piqûre de rappel
La ligue a décidé, cette saison, d’annuler la traditionnelle « joute des derbies » en réponse à une charge de matches jugée trop élevée. Cette décision, dévoilée par plusieurs médias, n’est pas sans conséquence sur la visibilité des confrontations locales et sur l’élan collectif du club qui espérait profiter d’un contexte médiatique et sportif plus favorable.
En somme, si Carrasco peut continuer d’alimenter les filets et de réchauffer le public, Al Shabab devra surtout convertir ces performances individuelles en résultats concrets pour éviter que l’épisode pénible ne s’éternise et que le projet sportif ne soit fragilisé davantage.
Et si jamais le doute s’installe durablement, les journaux et les fans auront une question simple à poser: est-ce que ce tunnel peut se transformer en une artère menant à la lumière, ou faut-il un miracle collectif pour sauver la peau de la saison ?
