Derby sous tension à Casablanca: feux d’artifice, polémiques et sanctions imminentes
1 novembre 2025
Le derby casablancais: feu d’artifice et débats sur l’arène
Les réactions virulentes se multiplient après le derby numéro 139 entre les deux rivaux historiques, le Wydad et le Raja Casablanca, qui a suscité une avalanche de critiques de la part des commentateurs et des experts techniques, en raison d’un niveau technique jugé décevant, alors que les tribunes offraient un spectacle festif et coloré qui a connu son lot d’exubérance.
Les tribunes ont, elles, été au cœur d’un débat sans précédent suite à l’usage massif de feux d’artifice et de tirs de pétards, provoquant des arrêts répétés du match en raison d’un brouillard dense qui enveloppait le stade. Pompiers et secours sont intervenus pour maîtriser les flammes et éviter que l’incident n’emporte la piste en caoutchouc, alors que le pays se prépare à la CAN et que le Mohammed V est l’un des stades hôtes.
Des amendes lourdes et des sanctions attendues
Selon une source proche des responsables de la commission disciplinaire et des sanctions, la position officielle sur les incidents observés dans les tribunes sera communiquée prochainement, avec une attention particulière sur l’usage intensif des feux d’artifice par les deux camps.
La même source rappelle que les clubs avaient été prévenus avant le début de la saison d’un ensemble de règles strictes interdisant les pétards, et précise que les sanctions financières lourdes, ainsi que la potentielle incursion d’un match à huis clos, seront les outils principaux pour contenir ce phénomène.
« Ce qui s’est passé dans le derby a dépassé toutes les attentes : des milliers de feux d’artifice ont été utilisés », affirme-t-il. Le rapport de l’arbitre et celui du superviseur du match devraient aider les commissions à dresser un tableau plus précis des incidents, car les arrêts ont été nombreux et ont nui au rythme et à la promotion du spectacle.
Et l’on prévoit une suspension du Mohammed V pendant les réparations des installations endommagées, notamment des sièges et de la piste, en prévision de la CAN.
La décision du gouverneur de Casablanca d’autoriser le derby au stade Mohammed V avait été cruciale après une proposition de relocalisation, mais les dernières péripéties devraient entraîner une absence prolongée du Wydad et du Raja du foulard local pendant les travaux de remise en état.
Amin Benhašem se moque, Faldo répond avec fermeté
Amin Benhašem, entraîneur du Wydad, a suscité un vif débat après une remarque ironique sur les performances du Raja lors d’une interview télévisée, mettant en cause la nature du jeu et regrettant que les arrêts s’enchaînent et gâchent l’expérience des supporters. Faldo, entraîneur du Raja, a répliqué sur la même chaîne, affirmant que les chiffres et les statistiques prouvent que son équipe dominait la possession et le contrôle, mais que les interruptions et les célébrations ont cassé le rythme.
Hakim Ziyach ébahi par l’atmosphère du derby
Hakim Ziyech, star des Lions de l’Atlas et nouveau venu au Raja, a été aperçu dans les loges d’honneur avec sa mère après avoir signé au Wydad. Selon des sources proches du joueur, il a été stupéfait par l’intensité des tribunes et a pris des vidéos des feux d’artifice, avouant n’avoir jamais connu une ambiance aussi riche, même en Hollande, en Angleterre ou en Turquie.
Aucun vainqueur clair, mais des contrecoups lourds
La plupart des observateurs sont d’accord pour dire que le derby de Casablanca 139 n’a pas offert de vainqueur net et constitue l’une des éditions les plus faiblement performantes techniquement ces dernières années. Les internationaux présents sous les regards de Walid Regragui et de Tariq Skitiwy ont été critiqués pour leur timidité offensive et leur approche trop prudente, tandis que Benhašem et Faldo ont été pointés du doigt pour leur approche défensive et leur choix de milieu pour freiner l’offensive supposée des adversaires.
Le derby a aussi mis en évidence une « malédiction » pour le Wydad et le Raja face à leurs rivaux: une défaite ou un match sans triomphe. Le président du Wydad, Hicham Aït Manas, a été cité parmi les perdants de la journée après une performance en demi-teinte du club, réitérant que les Green Eagles restent dominants sur les tribunes, mais non sur le terrain. Le public a salué les prestations des cadres de l’équipe adverse et les critiques se sont multipliées s’agissant de la gestion des entraîneurs par rapport au jeu offensif et à la dynamique du milieu.
En résumé, le derby Casablanca 139 a été marqué par une ambiance flamboyante mais une performance sportive en demi-teinte, renforçant la fracture entre l’envie de spectacle et les exigences du haut-niveau footballistique.
La suite s’annonce lourde sur le plan disciplinaire et du calendrier
La direction du football marocain se prépare à tracer les prochaines étapes, avec la potentialité de huis clos partiel ou total et des amendes conséquentes qui pourraient peser sur les deux clubs. Les fan zones et les responsables des deux formations devront redoubler de vigilance pour éviter que ce type d’incident ne compromette les échéances à venir, notamment les préparatifs pour la CAN.
Et comme dit le proverbe du football : on peut gagner ou perdre, mais on ne peut pas gagner sans que les tribunes crient et les arbitres sifflent. Le cru 139 démontre surtout que le show peut prendre le pas sur le jeu, mais que les lames des sanctions restent bien aiguisées pour couper court à ces excès.
Et pour terminer sur une note légère : si le football était une cuisine, ce derby aurait été un curry discuté par les critiques, mais toujours pas assez épicé pour réveiller le jeu. Allez, on remet les gants et on attend la suite… avec un peu moins de fumée et un peu plus de football propre.