Donja suspendu et calendrier bouleversé: Abu Rida déploie les coulisses et les reportages autour du Mondial en Égypte

Contexte et sanctions

Hani Abu Rida, président de l’Union égyptienne de football, a évoqué les défis auxquels est confrontée l’équipe B d’Egypte avant le coup d’envoi de la Coupe arabe prévue à Doha du 1er au 18 décembre. Il a aussi dévoilé les coulisses de la sanction visant le milieu du Zamalek, Nabil Emad Donja, dans le cadre de la Super Coupe d’Egypte.

Dans ses déclarations au centre médiatique, il a précisé que les sanctions visant les trois joueurs du Zamalek seront appliquées et que Donja ne participera pas à la Super Coupe. Il a rappelé que l’administration précédente avait informé le club par courrier électronique que la sanction serait effective.

Le président a enchaîné en affirmant officiellement: « La sanction est prise, Donja ne sera pas présent à la Super Coupe ». Cette décision est présentée comme irrévocable et conforme au règlement intérieur.

Par ailleurs, Donja aurait été impliqué dans une altercation avec un ancien coéquipier, Mustafa Shalaby, contre l’un des organisateurs et responsables de la sécurité lors du match Zamalek contre Pyramids en demi-finale de la Super Coupe du passé.

Le débat public s’est intensifié autour d’un éventuel courrier officiel. Certaines sources au sein de la commission des compétitions ont affirmé qu’aucune lettre officielle n’avait été reçue du conseil précédent de l’UNFP, dirigé par Gamal Allam, indiquant une suspension formelle du joueur.

A propos de la Coupe arabe

Abu Rida a expliqué que l’équipe égyptienne B, engagée dans la Coupe arabe, est confrontée à une crise réelle liée aux joueurs du club Pyramids: ces derniers sont engagés dans deux rencontres de championnat à venir contre Petrojet et le Caïrat de l’Ismaïlia les 3 et 6 décembre. Pour garantir la présence de tous les joueurs dans le cadre du tournoi, il a déclaré avoir contacté Ahmed Diab, président de la Ligue des clubs professionnels, pour obtenir le décalage des matches et permettre au groupe de se présenter uni au rendez-vous continental.

Abu Rida a aussi rappelé que l’UNFP est responsable des résultats des équipes nationales et que toutes les difficultés seront résolues afin d’assurer l’effectif nécessaire pour représenter l’Egypte avec force.

Calendrier, Coupe arabe et perspectives

Il a insisté sur le fait que l’Union ne proposait pas de renoncer à participer à la Coupe arabe. « Il serait absurde de se retirer de ce tournoi sous prétexte d’un manque de préparation; notre entraîneur, Helmi Tollan, a déjà fait un bon travail pour préparer les joueurs », a-t-il déclaré.

Pour le groupe C, l’Egypte affrontera, dans cette phase, UAE et Jordanie, avec le vainqueur du duel Kuwait vs Mauritania dans le premier tour. Le coup d’envoi est prévu le 2 décembre, puis le 6 et enfin le 9 décembre jusqu’à l’issue de la phase de groupes. Tout ce dispositif vise à mettre en avant les talents égyptiens tout en garantissant l’accès des joueurs des clubs impliqués dans le championnat local.

Hani Abu Rida a aussi évoqué la visite de Khaled Tollan au club Pyramids afin de coordonner les décisions et d’éviter les conflits de calendrier, avec l’objectif d’un rendez-vous serein et clair entre les responsables techniques et les dirigeants des clubs avant le début du tournoi.

Récompenses et avenir

Sur le volet financier lié à la qualification de l’Egypte pour la Coupe du monde 2026, Abu Rida a évoqué une proposition du ministre de la Jeunesse et des Sports, le Dr Ashraf Sobhi, de débloquer une prime conformément au règlement ministériel. Il a précisé que le versement des primes pour l’équipe nationale relève de la Fédération et que les récompenses destinées aux autres disciplines doivent rester hors du cadre des budgets des sélections nationales.

Il a nié tout différend avec le ministre et a indiqué qu’ils se sont rencontrés officiellement il y a peu. En matière de développement du football égyptien, Abu Rida s’est montré extrêmement attaché à l’idée d’un écosystème robuste: infrastructures adéquates, stades conformes au cadre légal et centres de formation à travers toutes les provinces afin d’accueillir jeunes et talents, et ce afin de nourrir durablement les écosystèmes footballistiques du pays.

Il a rappelé son mandat et sa vision: sous sa première présidence en 2017, puis son retour en décembre dernier, il occupe aussi des postes au sein des instances internationales et africaines du football, bref, l’Egypte doit s’inscrire dans une trajectoire de modernisation et de compétitivité internationale.

Enfin, il a insisté sur la nécessité de poursuivre les programmes de formation des jeunes et de rehausser le niveau technique, physique et mental des joueurs. Le football égyptien se veut ambitieux et de plus en plus professionnel, avec une attention particulière portée à l’infrastructure qui permettrait à l’Egypte de rivaliser durablement sur la scène internationale.

Et pour finir sur une note légère: si le calendrier veut jouer les prolongations, Abu Rida répond que les buteurs n’ont pas besoin d’un système d’exploitation, juste d’un terrain et d’un peu de chance; et si les retards étaient des armes, on finirait par gagner des finales en avance sur l’horloge.

Punchline n°1: Si le calendrier était un fusil, Abu Rida le mettrait en mode silencieux pour éviter les retards et tirer droit au but. Punchline n°2: Quand les supporters demandent des miracles, le seul miracle nécessaire, c’est qu’on arrête de parler de “projets” et qu’on sirote enfin des victoires sur le terrain.