On dirait que l’entraîneur italien Simone Inzaghi n’a pas tiré les leçons du passé: il a failli coûter une nouvelle défaite à Al Hilal, sauf les éclats momentanéS des talents individuels qui ont sauvé la mise.
Al Hilal s’est imposé 3-2 face à Nasaf Karshi, ce lundi, sur le terrain central de Karshi, lors de la 2e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions asiatiques des élites. Le triomphe permet au « Zaeim » d’atteindre 6 points, en tête du groupe ouest, tandis que Nasaf reste bloqué à zéro et à la dernière place.
Le plan d’Inzaghi
L’équipe est entrée dans le match sans ses deux ailes titulaires — Salem Al‑Dosari et Malcom — ni son attaquant uruguayen Darwin Nunez, ce qui a laissé Inzaghi face à un dilemme tactique. Le coach a hésité entre maintenir son esprit de jeu avec une pointe et des milieux excentrés, et revenir à une répartition plus compacte en 3-5-2, qu’il avait utilisé par le passé avec d’autres clubs.
Finalement, il a testé une configuration défensive à trois, alignant Kalidou Koulibaly, Hassan Tambakti et Ali Al-Bulaihi au cœur de la défense, avec Hamad Al-Yami et Theo Hernández en tant qu’ailes dynamiques. Au milieu, Robín Neves, Mohammed Kanno et Serge Milinković-Savić ont occupé le poste central, avec Milinković-Savić se voyant confier des missions offensives plus avancées aux côtés des attaquants Markose Leonardo et Abdullah Al Hamdan.
Ainsi, le plan initial s’est mué en une approche hybride, puis en un système plus offensif lorsque les circonstances l’imposaient, avec une transition vers 4-3-3 en fin de match lorsque l’équipe a poussé pour préserver le résultat.
Réputation entachée et failles
Cette configuration était la préférée d’Inzaghi à l’Inter, et elle a été testée lors de précédentes sorties contre Manchester City et Fluminense dans le cadre du Mondial des clubs. Toutefois, elle évoque peu les souvenirs positifs chez les supporteurs d’Al Hilal. Le technicien a déjà vu des expériences similaires échouer: l’an dernier, lorsqu’un trio défensif fut tenté à trois reprises sous Jorge Jesus, les résultats furent décevants.
Dans la réalité, l team saoudien a perdu un ou deux matches ou a dû se contenter du nul, avec des revers en championnat et en Ligue des champions des élites qui ont alimenté les critiques autour de la méthode. Même lors du Mondial des clubs, malgré une victoire impressionnante sur Manchester City, la phase à élimination directe a été entachée par un jeu où la même approche revenait inévitablement sur le tapis.
Et pourtant, Inzaghi a poursuivi sur ce chemin, arpentant le même chemin tactique peaufiné ailleurs, sans que les résultats le démontrent pleinement sur le terrain.
Déficits offensifs et failles défensives
Curieusement, malgré la présence de deux buteurs de hauteur et d’arrières latéraux prolifiques, Al Hilal n’a pas réussi à envoyer un grand nombre de centres dangereux dans la surface adverse. Le plan a tenté de casser les lignes par des courses dans l’axe, avec Milinković-Savić et les montées d’Hernández, plutôt que par des centres sur les têtes de Leonardo et Al Hamdan.
Le manque de précision et les décalages entre le milieu et l’attaque ont freiné l’efficacité offensive, et les efforts se sont traduits par peu d’occasions construites. L’absence de coordination dans les moments clés a permis à Nasaf de ressortir du pressing et de prendre l’initiative à certains moments, ouvrant la porte à des incursions dangereuses qui ont forcé le coach à ajuster son dispositif en cours de route.
Dans le même temps, les failles en défense se sont révélées par des espaces entre les défenseurs centraux et le latéral gauche, exploités à plusieurs reprises par l’attaque ouzbèke. Humilié par ces couloirs, Al Hilal a dû composer avec des transitions défensives qui manquaient de fluidité et de réactivité à la perte du ballon.
Leçons répétées et perspectives
Le problème fondamental demeure: malgré les titularisations et les transitions tactiques, le schéma laisse apparaître une répétition des mêmes travers lorsque l’équipe prend l’avance. À chaque fois que l’adversaire pousse, Al Hilal a tendance à reculer et à se replier de manière excessive, sans parvenir à préserver la domination le temps nécessaire pour sceller le match.
La défense a encaissé 9 buts en 7 rencontres, soit une moyenne supérieure à celle d’un match complet, et les feuilles propres ne sont apparues que deux fois, dont une contre l’Adalet en ligue locale. Ces chiffres alimentent les critiques autour de la perception de l’équipe et de la gestion du risque face à des adversaires prêts à exploiter les intervalles entre les lignes.
En somme, Inzaghi se retrouve à recalculer ses options encore et encore, dans l’espoir que les individualités portent le projet collectif lors des prochaines sorties, sans que le système ne devienne inutilement fragile. La question demeure: les résultats suivront-ils réellement le plan, ou faudra-t-il de nouvelles révisions en profondeur pour que l’équipe cesse de jouer avec le feu?
Punchline 1: Bam! Si ta tactique ressemble à un fromage suisse, c’est qu’elle est pleine de trous et que les défenseurs jouent au pas de course sur chaque centre.
Punchline 2: Et si le plan persiste dans ce sens, on va bientôt appeler les adversaires pour leur demander leurs conseils de défense — parce que là, le mur a besoin d’un coup de pinceau!
