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Irak vs UAE: quand Basra peut écrire une nouvelle page du rêve mondial

17 novembre 2025

Irak vs UAE: quand Basra peut écrire une nouvelle page du rêve mondial
الجماهير في البصرة تستعد لدراما كرة قدم عربية عالية الحماس.

Contexte et enjeux

Le sélectionneur irakien espère que le soutien populaire portera l’équipe au-delà des Émirats dans le barrage asiatique, qualificatif pour le playoff mondial menant au Mondial 2026. Le duel est joué à Basra, au stade international capable d’accueillir 65 000 spectateurs, avec un coup d’envoi prévu à 16:00 GMT.

Le 1er acte s’était achevé sur un nul 1-1 à Abu Dhabi: Ali Hamadi avait ouvert le score pour l’Irak à la 10e minute, avant que Luán Pereira n’égalise huit minutes plus tard pour les Émirats.

Adnan Darjal, président de l’Union irakienne, a lancé un appel vibrant aux supporters, en particulier à ceux de Zakho, connus pour leur présence et leur soutien indéfectible à Basra.

Un joueur irakien, Imar Shire, a salué le public et insisté sur l’importance du soutien pour le match retour : « Nous remercions le public présent à Abu Dhabi; maintenant, nous avons un rendez-vous crucial à Basra. »

Historiquement, les deux nations n’ont atteint la Coupe du Monde qu’une fois chacune: l’Irak en 1986 au Mexique et les Émirats en 1990 en Italie. Ce rappel alimente l’envie des deux camps de franchir le cap décisif.

Des absences lourdes pèsent sur l’Irak: Ibrahim Bayesh, Yousef Al-Amin, Montazer Al-Majed et Rebin Sulakha manquent à l’appel, et Ali Hamadi est forfait peu avant la confrontation. L’entraîneur Graham Arnold a donc dû trancher: Ammar Mohsen (Suède) et Mohamed Jawad (Al-Quwa Al-Jawiya) prennent place en attaque, tandis que Saad Naqik (Dohuk) est aligné en défense.

Cette rencontre marquera le huitième affrontement entre les deux pays lors des qualifications: l’Irak en détient trois victoires, les Émirats deux. Le climat reste placé sous tension et émulation, avec une ferveur palpable autour du derby d’Arabie.

Le défenseur irakien Mirhas Duski a assuré que l’équipe est prête à « se battre et offrir le meilleur » pour se qualifier, tandis que l’Irak cherche à capitaliser sur ses performances récentes et à reprendre goût à la Coupe du Monde après une absence longue.

Du côté irakien, le parcours récent a vu l’Irak battre l’Indonésie 1-0, puis faire match nul face à l’hôte l’Arabie Saoudite à Jeddah; l’équipe est ainsi positionnée derrière l’Arabie et la route vers le Mondial passe par une victoire en Basra. En parallèle, les Émirats ont battu Oman puis subi une défaite face au Qatar dans des matchs préparatoires qui ont alimenté les discussions sur la solidité du secteur défensif des « Aigles blancs ».

Des coups de chaîne et des standards qui posent question

Les Émirats admettent des inquiétudes sur les coups de pied arrêtés: les derniers buts concédés proviennent majoritairement de balles arrêtées. Cosmin Olăroiu, le coach, a rappelé Gustavo Alex à la défense et insisté sur la nécessité d’un esprit combatif pour aller chercher la qualification en Basra, même en l’absence de certains titulaires.

Le soutien du public, qui a déjà été crucial lors des précédentes rencontres, est salué par le staff émirati, qui a aussi pris des mesures pour permettre la présence des fans: huit avions spéciaux ont été mis à disposition et une portion du stade est réservée au public adverse.

Enfin, Fabio Lima est indisponible pour les Émirats, et Nicolas Jiménez a livré un message sans excuses: « Nous devons gagner en Irak et montrer que le match nul 1-1 était mérité pour les deux camps. »

Histoire et enjeu : un duel qui ne s’essouffle pas

Entre les deux pays, l’historique est dense: 24 confrontations depuis 1984, et l’Émirats n’a pas pris le dessus sur l’Irak lors des cinq dernières rencontres majeures. La dernière visite des Émirats en Irak remonte au 24 mars 2022, avec une victoire irakienne 1-0 dans les qualifications asiatiques.

Quand le décor est planté, le suspense est maximal: le vainqueur s’offre une porte vers le dernier tour mondial, où les pages se tournent sur des adversaires venus d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Océanie. Les joueurs irakiens veulent écrire un nouveau chapitre et donner une réplique au passé, malgré les blessures et les absences qui entravent parfois la logique du football.

En somme, le Basra déborde d’espoir et de détermination: l’objectif est clair, et Ammar Mohsen pourrait bien être l’élément qui donnera le tempo à l’attaque, dans l’espoir de renverser la tendance et d’allumer l’étincelle d’un rêve mondial.

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Yacine Fabregasss

Je suis Yacine Fabregasss, journaliste sportif français né en 1985. Passionné de jardinage urbain, d’échecs et de cinéma d’auteur, je partage ma vision sensible du sport.

Questions fréquentes

Quand et où se joue le match retour ?

À Basra, au stade international, à 16:00 GMT, après le nul 1-1 obtenu à Abu Dhabi lors du match aller.

Quelles sont les principales absences irakiennes et qui les remplace ?

Ibrahim Bayesh, Yousef Al-Amin, Montazer Al-Majed, Rebin Sulakha et Ali Hamadi manquent; Ammar Mohsen et Mohamed Jawad prennent place en attaque, Saad Naqik en défense.

Quel est le contexte historique entre les deux équipes ?

C’est le 8e affrontement en qualifications Mondial: l’Irak mène avec 3 victoires contre 2 pour les Émirats; UAE n’a pas battu l’Irak en cinq duels depuis 2018.

Que peut-on attendre du côté UAE ?

Des difficultés sur les coups de pied arrêtés, mais un désir fort de démontrer leur compétitivité et d’obtenir leur place dans le playoff mondial.