JO 2026 à Milan-Cortina: le pari logistique et climatique qui pourrait redéfinir les Alpes

Contexte et enjeux

Christoph Dubi, directeur exécutif des Jeux au Comité International Olympique, affirme que le succès des JO d’hiver Milan-Cortina 2026 est essentiel pour l’avenir du mouvement olympique.

Après les Jeux d’été de Paris 2024, Milan et Cortina accueilleront une série d’épreuves réparties entre le nord de l’Italie et les Dolomites, en préservant en partie les sites existants.

Dans une interview accordée à l’Agence France-Presse, Dubi expose les défis à relever à moins de trois mois de l’ouverture: finaliser les installations et préparer les milliers de volontaires.

Organisation et progrès

À l’Aréna Santa Lucia, site temporaire qui accueillera le hockey sur glace à Milan, les travaux doivent se terminer le 15 décembre et environ 800 personnes y travaillent chaque jour. L’équipe assure que le rythme est soutenu, mais tant que les travaux ne sont pas terminés, la priorité demeure.

Après Sotchi 2014, PyeongChang 2018 et Pékin 2022, souvent critiqués pour leurs infrastructures, Milan-Cortina cherche à laisser une empreinte différente. Le projet s’appuie sur des infrastructures existantes et sur des réseaux de transport rapides — trains, téléphériques et parkings — avec une vision qui pourrait se répliquer partiellement en 2030 en Alpes françaises et en 2038 en Suisse.

Le message est clair: nous réutilisons ce qui existe et nous orientons l’organisation vers une expérience où les athlètes se sentent partie prenante d’un événement unique, au-delà de leur discipline. La cérémonie d’ouverture se tiendra sur quatre sites (Stade San Siro à Milan, Predazzo, Livigno et Cortina), et chaque soir, une animation « jardin des champions » sera proposée à Milan, Bormio et Val di Fiemme pour rappeler l’esprit des Jeux.

Pour les participants et les journalistes, la logistique reste complexe: le déplacement entre Milan et Cortina ne se fait pas en TGV; le même principe s’appliquera en 2030 et 2038 si les Jeux se tenaient en Suisse.

Réflexions et perspectives

À la fin de 2023, l’IOC estimait que seulement une dizaine de pays pourraient encore accueillir les Jeux d’hiver d’ici 2040 — une question centrale sur l’avenir du sport face au changement climatique et à la viabilité des sites.

Le débat porte aussi sur le rôle des glaces et des innovations technologiques. Le recours accru à la glace artificielle et à des solutions novatrices peut modifier la manière dont les épreuves sont organisées et vécues. Une entreprise suisse a même développé une glace artificielle qui reproduit le glissement réel, promettant de transformer les expériences sur la glace et potentiellement de réduire les coûts énergétiques.

Pour les Jeux paralympiques d’hiver de Milan-Cortina 2026, environ 600 athlètes seront inscrits dans 79 épreuves réparties sur six disciplines. La cérémonie de clôture est prévue le 15 mars 2026 sur le site rénové du curling à Cortina, un lieu chargé d’histoire puisqu’il avait accueilli les Jeux Olympiques de 1956.

Punchline 1: Si Milan-Cortina 2026 tient debout, ce sera peut-être le seul moment où la neige aura autant de budget que le café des journalistes — et il y aura une file d’attente pour le dessert.

Punchline 2: Si le froid venait à manquer, pas d’inquiétude: les organisateurs ont déjà pensé à des solutions high-tech — et si tout échoue, on peut toujours organiser un bronze olympique pour le suspense et l’humour, ça coûte moins cher et ça chauffe l’ambiance!