Quand la défense tremble et que l’attaque tarde: Ahli Jeddah sauve le match contre le Duhail dans un nul survolté

Les Rouges et Blancs d’Ahli Jeddah poursuivent leur série en dents de scie après un nouvel échec contre le Duhail qatari, qui s’est conclu par un 2-2 lors de la deuxième journée de la Ligue des Champions Asiatiques Elite.

Les Rouges et Blancs ont porté leur total à quatre points après leur victoire sur Nasaf en ouverture (4-2), tandis que le Duhail a obtenu son premier point après sa défaite face à Al Hilal (1-2) au début du parcours.

Le match a été marqué par de nombreuses phases techniques et tactiques qui ont abouti à un nul positif entre les deux équipes.

Début chaotique

Ahli Jeddah est entré sur la pelouse dans un état de désarroi évident dans la défense dès les premières minutes, avec des lacunes entre les centraux et un manque de couverture des milieux.

Le dispositif aligné, un 4-2-3-1 avec deux milieux centraux, n’a pas été efficace face à la vitesse des joueurs du Duhail lors des transitions.

Malgré des attaquants rapides, le lien entre eux manquait, ce qui a fait perdre rapidement le ballon lors des constructions.

Les latéraux se sont projetés offensivement sans couverture arrière suffisante, créant des espaces que le Duhail a exploités sur les contres.

Cette faille d’organisation a mis l’Ahli dans le rouge dès l’entame, permettant à l’adversaire d’imposer un pressing haut et de dominer la possession pendant de longues périodes.

Crises persistantes

Le milieu d’Ahli n’a pas été en mesure d’imposer le contrôle, en particulier Franck Kessié qui a commis plusieurs pertes de balle et des relances manquées.

L’équipe manquait d’harmonie dans la construction du jeu et s’appuyait plus sur des exploits individuels que sur une vraie organisation.

Ce souci ne date pas d’hier: il a été observé dans plusieurs grands matches, notamment face à Pyramids en Coupe des Confédérations.

L’écart entre le milieu et la défense a laissé le Duhail multiplier les attaques et exploiter des espaces à l’arrière pour des incursions dangereuses.

De plus, l’espace derrière les latéraux demeure une source de préoccupation, alimentant des situations dangereuses qui auraient pu faire basculer le score.

Et lors de certaines occasions, notamment face à Al Hilal, Ahli a encaissé trois buts en première période à cause de mauvais placements.

Mais l’élément marquant demeure le déclin du duo défensif central, en particulier le Brésilien Roger Ibanez, qui a laissé l’attaquant adverse libre pour l’ouverture du score.

Pour le deuxième but, Mohammed Suleiman n’a pas su surveiller Krzysztof Piątek qui a reçu une passe dans la surface et l’a convertie d’une frappe précise.

En outre, le Duhail a souffert d’un manque d’énergie dans les quinze dernières minutes, ce qui a offert à Ahli quelques possibilités de revenir dans le match.

Rânerie du Duhail

En ce qui concerne le Duhail, il n’a pas été l’adversaire le plus féroce, mais a montré un niveau correct par rapport à Ahli, à l’exception des erreurs qui ont conduit à encaisser deux buts.

Il est clair que l’équipe qatarie a payé le prix de la précipitation dans la construction depuis l’arrière, exploitant des lacunes d’Ahli pour rester dans la rencontre.

L’entraîneur algérien Djamel Belmadi a privilégié la réduction des espaces et les disruptions contre-attaques pour exploiter l’avance des joueurs d’Ahli, ce qui a fonctionné à de nombreuses reprises.

Mais une erreur défensive à la 42e minute a ouvert le score par Gonzalves, offrant trop d’espace sur le flanc droit.

Le deuxième but est venu d’une faute évidente devant le but, lorsque le gardien a offert un cadeau à Riyad Mahrez qui l’a converti sous les yeux du public.

En outre, le Duhail a souffert d’un manque d’énergie dans les quinze dernières minutes, ce qui a donné à Ahli des possibilités de prendre le contrôle et de menacer le but adverse.

Catastrophe continue ou avertissement ?

Malgré le point obtenu, la performance d’Ahli suscite des inquiétudes quant à l’avenir de l’équipe dans toutes les compétitions à venir.

Le manque d’ordre défensif et la dépendance excessive aux erreurs des adversaires ne peuvent pas conduire à des phases avancées; l’entraîneur devra opérer une réorganisation complète de son style de jeu avant d’engloutir une série de résultats négatifs plus lourds.

Et l’équipe doit éviter de sombrer dans une spirale sans fin.

P.S. Si la défense était un film, ce serait une comédie d’erreurs sans bande sonore. Accessoire indispensable: un coach qui sait encaisser les coups sans prendre sa retraite sur le banc.

Punchline finale 1: Dans ce match, même le Wi-Fi du vestiaire était plus rapide que notre défense pour se connecter au ballon.

Punchline finale 2: On dit que l’attaque est le meilleur remède; ici, elle est restée en file d’attente. Au prochain épisode, peut-être qu’elle fera la queue plus près du but.