Quand le sifflet local prend le relais: le duel Neom vs Al-Nassr sous le regard des arbitres
2 novembre 2025
Contexte et arbitrage local pour Neom – Al-Nassr
La Commission des arbitres de la Fédération saoudienne de football prévoit d’attribuer la direction du match Neom contre Al-Nassr, dans la huitième journée de la Saudi Pro League, à une équipe d’arbitres locale. Cette décision intervient malgré les objections formulées par Jorge Jesus, l’entraîneur du club Al-Nassr, qui avait déjà critiqué l’arbitre Mohammed Al-Awish lors du précédent duel contre Al-Fayha.
Malgré un penalty accordé à Al-Nassr à la 12e minute du temps additionnel du second acte, en faveur de leur défenseur Abdulrahman Al-Amri, l’entraîneur portugais a dénoncé plusieurs décisions jugées défavorables, notamment l’annulation d’un but de Kingsley Coman pour hors-jeu.
Selon le quotidien saoudien Ashar Al-Awsat, Neom n’a pas demandé d’arbitres étrangers pour ce match et il est donc attendu que la rencontre soit dirigée par une équipe locale.
Les règles en vigueur imposent que les listes d’arbitres étrangers soient demandées au moins 21 jours avant la rencontre concernée.
L’arbitre saoudien impliqué est apparu dans plusieurs matchs du championnat, tandis que d’autres rencontres avaient recours à des formations étrangères, rappelant que les choix arbitrales font souvent débat dans ce championnat en plein essor.
Débat, réactions et analyses des acteurs du football
Jorge Jesus n’est pas seul dans son souci de transparence: son compatriote Sérgio Conceição, l’entraîneur de l’Union (Al-Ittihad), a également évoqué la nécessité d’un arbitrage plus développé en Arabie Saoudite, soulignant que certains matchs ont recours à des arbitres étrangers mais que la qualité de la sifflette locale peut encore progresser.
Cette tribune évoque également le contexte d’un score 4-4 récent opposant l’Union au Khaleej, où le carton rouge donné à Fabinho a été jugé contestable par plusieurs observateurs, alimentant les débats sur les décisions arbitrales dans le royaume.
Par ailleurs, le club Al-Fayha s’est moqué de la pénalité décisive en publiant une vidéo sur X accompagnée d’un morceau célèbre de l’artiste Mohamed Abdu, insinuant que le destin a été facétieux avec le coup de sifflet dans les dernières minutes.
La diffusion de ce clip a alimenté un large débat parmi les supporters, certains estimant la pénalité correcte et d’autres pensant que le club a été injustement favorisé. L’arbitre Mohamed Al-Huwais est au centre de nombreuses discussions après cette rencontre et les postures des consultants et analystes n’ont pas été épargnées.
Plusieurs experts d’analyse arbitrale, dont Mohamed Kamal Risha et d’autres voix, ont partagé des avis divergents sur la validité de la pénalité et sur la manière dont les décisions ont influé sur le cours du match. D’autres ont soutenu que l’issue était impactée par des facteurs techniques et par le recours à la technologie, mais que les limites de la VAR demeurent un sujet de controverse continue.
En somme, ce chapitre du championnat met en lumière la tension entre les exigences d’un arbitration locale efficace et les appels à des arbitrages internationaux pour garantir l’impartialité et la précision des décisions dans les rencontres les plus sensibles.
Et pour finir sur une note légère: si souvent on cherche une explication rationnelle aux sifflets, peut-être que la prochaine fois ils devraient aussi comporter un mode “mode lent” pour que même les fans puissent lire les lignes sur le terrain. Deuxièmement, si le ballon avait un GPS, on saurait enfin où il se cache quand il est hors-jeu. Allez, on garde l’espoir: après tout, l’herbe repousse plus vite que les débats sur les pénalités.
