Rome à San Siro: le duel qui peut écrire le destin de la Serie A

Confrontation au sommet entre Rome et Milan

Rome, de retour au sommet de la Serie A pour la première fois depuis douze ans, se rend dimanche à San Siro pour affronter Milan, quatrième du classement, dans le cadre d’un choc qui lance la dixième journée. Napoli, champion en titre, veut prolonger sa série et asseoir son avance.

Napoli mène la Serie A à égalité de points avec Rome, mais l’avantage se joue sur la différence de buts; Milan est à trois points derrière, à égalité avec l’Inter qui occupe la troisième place.

Alors que Rome se rend à Milan après deux victoires consécutives (Sassuolo 1-0 et Parma 2-1), Milan a connu deux nuls décevants contre Pisa 2-2 et Atalanta 1-1.

Et, selon les perspectives, cette rencontre pourrait être décisive et tester la force des deux équipes dans leur course au titre.

Sous la houlette de Gian Piero Gasperini, âgé de 67 ans et arrivé cet été, l’équipe s’est montrée robuste défensivement — elle a encaissé quatre buts en neuf matchs, ce qui est l’un des meilleurs bilans, et n’a inscrit que 10 buts, un chiffre à développer pour grimper au classement.

Dans un entretien accordé à DAZN, Gasperini a déclaré: « Si nous gagnons, nous serons forcément leaders; sinon, nous nous contenterons de résultats positifs ailleurs ». Sa lucidité sur la situation reflète l’état d’esprit d’un entraîneur qui sait que chaque match peut faire basculer le pouvoir sur le long terme.

Roma, après ces deux succès, affiche son meilleur total de points à ce stade depuis la saison 2013-2014, avec Dybala, Solé et le capitaine Cristante en tête des intentions offensives, et une défense qui impose le respect.

Du côté milanais, l’équipe n’a pas perdu lors de ses huit derniers matchs, enchaînant cinq victoires et trois nuls depuis l’ouverture du championnat. Son potentiel offensif demeure un sujet d’inquiétude pour les défenseurs romains, mais les blessures et les incertitudes de composition pèsent sur les choix de Stefano Pioli.

Après l’été, Milan a cherché à resserrer les rangs pour redevenir un concurrent sérieux à la suprématie du championnat, malgré les absences de plusieurs titulaires. Parmi eux, Adrien Rabiot (France) et Christian Pulisic (États-Unis) manquent à l’appel, tandis que l’incertitude plane sur Santiago Giménez, blessé à la hanche.

Les affrontements directs entre les deux clubs restent prolifiques: le dernier rendez-vous s’est conclu par une victoire 3-1 de Rome en mai 2025, et quatre des cinq derniers matches ont affiché au moins trois buts, signe d’un duel à haute intensité.

Napoli, quant à lui, vise une troisième victoire consécutive en Serie A et recevra Como ce week-end après une série complexe en Europe et en championnat, marquée par des mouvements et des retours de blessure. Le club napolitain a connu des revers récents et devra composer sans Kevin De Bruyne pendant plusieurs mois.

Antonio Conte, entraîneur de Naples, a insisté sur la difficulté de ces rencontres: « Ces matchs ne sont pas faciles, surtout après une sortie intense contre l’Inter. » Le regard des observateurs reste focalisé sur la santé des cadres et sur le calendrier qui peut redistribuer les forces.

En parallèle, Juventus a nommément désigné Luciano Spalletti comme nouvel entraîneur, remplaçant Todorovic, après une victoire 3-1 sur Udinese et une série de résultats qui ont relancé les attentes autour du club turinois.

Inter, de son côté, s’appuie sur le retour progressif de Marcus Thuram pour renforcer son bloc offensif; le Français était en reprise après une blessure à la cuisse et espère être opérationnel pour les échéances à venir. L’équipe de Simone Inzaghi est prête à chasser vers les sommets aux côtés des leaders et à contrecarrer les ambitions des voisins milanais et romains.

En résumé, la rencontre Roma-Milan pourrait être le tournant de la saison et rappeler que dans le football italien, rien n’est jamais écrit d’avance, et que le suspense peut durer 90 minutes… ou jusqu’au prochain mercato.

Punchlines légères en guise de fin: 1) Si ce match était un sprint, Milan et Rome seraient des lièvres en manque d’asperges: ça bouge tout le temps et personne ne sait jamais qui va gagner au final. 2) On jure que ce match est le seul endroit où deux défenses savent si elles vont prendre des buts ou un café; ça dépend du degré d’imagination des attaquants.