Sabri, l’icône qui bat encore le poteau: la CAF autorise un hommage à une légende du Zamalek

Un hommage approuvé par la CAF et une cérémonie prévue

La Confédération africaine de football (CAF) a donné son aval à une série de gestes rendant hommage à Mohamed Sabri, légende du Zamalek, lors de la prochaine rencontre contre Zesco United.

Cette reconnaissance souligne sa carrière exceptionnelle et son rôle clé dans l'histoire du club. Avant le coup d'envoi, une minute de silence sera observée et une image de Sabri portant le maillot du Zamalek sera projetée sur l'écran du stade du Caire.

Les joueurs évolueront en maillots spéciaux arborant son portrait et des brassards noirs tout au long du match, qui ouvre le parcours du Zamalek en phase de groupes de la Coupe de la Confédération africaine, programmé pour le dimanche 23 novembre 2025.

Parcours et héritage de Mohamed Sabri

Né en 1974, Sabri était un milieu offensif dont les dribbles et le sens du jeu faisaient de lui l'un des piliers du « génie doré » du Zamalek à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Au cours de sa carrière avec le club, il remporta 15 titres: deux championnats, deux Coupes d'Égypte, trois Super Coupes d'Égypte et des succès continentaux majeurs tels que trois Ligue des Champions africaines, une Coupe des Vainqueurs et trois Super Coupes africaines, sans oublier une Coupe afro-asiatique.

Sabri a évolué aux côtés d'étoiles comme Ahmed El-Kass, Ayman Mansour, Khaled El-Ghandour, Ismail Youssef, Hazem Emam et Nader El-Sayed, et son époque est souvent appelée « la génération dorée du Zamalek ». Après une longue étape au sein du Zamalek, Sabri tenta une pige professionnelle au Kazma SC au Koweït, revint ensuite en Égypte pour l'Ittihad et raccrocha, se tournant vers l'entraînement et le repérage de talents. Il est notamment crédité d'avoir découvert le milieu Mustafa Fathi.

Plus tard, Sabri travailla comme présentateur et analyste sportif pour le club, démontrant une loyauté sans faille envers le Zamalek et recevant le respect des fans et des collègues. Sa fidélité était telle qu’il affirma ne pouvoir jouer pour aucun autre club en Égypte, et il refusa même une offre de l’ennemi historique Al-Ahly en 1996.

Un départ douloureux et une mémoire vive

Sur le plan institutionnel, le conseil d'administration dirigé par Hussein Labib a annoncé le départ du préparateur physique croate Mario Tomljanovic et la fin de sa mission, en coordination avec le coach Ahmed El-Rououf et le directeur sportif John Edward. D'autres ajustements au sein du staff technique étaient évoqués, avec l’intention d’intégrer de nouveaux éléments pour accompagner le travail en phase de groupes.

Par ailleurs, l’annonce officielle a aussi rappelé le départ de l’analyste de performance Mohamed Alaa, dans le cadre d’un renouvellement du staff, afin de dynamiser les performances du groupe en prévision des matchs à venir.

Par ailleurs, l’union a reçu l’assentiment des autorités pour autoriser 46 200 supporteurs à assister à la rencontre d’ouverture du Zamalek en Coupe de la Confédération africaine, afin de soutenir l’équipe sur le chemin du titre continental.

Enfin, le club a remercié Mario Tomljanovic et a confirmé des changements à l’encadrement, l’objectif étant de repositionner le staff en prévision des défis de la compétition.

Un hommage et une mémoire vivante

Mohamed Alaa a publié un message d’adieu émouvant sur Facebook, évoquant que revenir au club avait été une évidence et qu’il était fier de l’appartenance à son club de jeunesse. Le club rappelle que l’objectif est de rendre hommage à l’héritage de Sabri et de nourrir la fierté des supporters pour l’avenir.

Enfin, l’article rappelle que le conseil d’administration du Zamalek, en lien avec le directeur sportif John Edward, avait déjà acté le remplacement de l’entraîneur belge par Ahmed El-Rououf, après des résultats jugés insuffisants. Les chiffres officiels montrent que l’ancien entraîneur était reproché pour certains écarts entre les prévisions et les résultats, ce qui a motivé la décision de renouvellement du staff.

Hommage et ambitions

Les supporters peuvent s’attendre à une ambiance particulière autour de cette commémoration, qui rappelle les 15 titres et le rôle déterminant de Sabri dans l’histoire du club. Le football égyptien, et le Zamalek en particulier, se souviendront longtemps de l’impact de ce joueur qui a marqué plusieurs générations.

Et pour finir sur une note légère: Sabri n’avait pas besoin de statistique pour prouver sa valeur — il avait déjà inscrit son nom dans le livre des légendes et dans le cœur des supporters. Et si quelqu’un lui demande le secret de son jeu, il répondrait probablement: “c’est simple, je ne dribble pas pour impressionner, je le fais pour trouver le chemin du but.”