Wolverhampton licencie Vítor Pereira après un début de saison cauchemardesque

Contexte immédiat et conséquences

Wolverhampton a annoncé le départ de son entraîneur Vítor Pereira, effectuant ainsi une impasse sur 45 jours seulement après la signature d’un nouveau bail jusqu’en 2028. Cette décision survient après une défaite 0-3 face à Fulham, match que Pereira a qualifié d’« agrégant le plus lourd » sous sa direction. Le club, encore en quête de stabilité, se retrouve dernier du championnat après dix matches sans victoire et sans signe de répit.

Sur le plan comptable, les Wolves affichent deux points seulement après les dix premières journées, égalisant leur pire début de saison en Premier League et annonçant une saison qui s’annonce longue et semée d’embûches. La Coupe de la Ligue (Carabao Cup) a aussi connu une fin prématurée après une défaite contre Chelsea (3-4), ajoutant au contexte sombre.

Antesécant que Pereira ne prenne les rênes en décembre 2024, le club avait vécu une période trouble avec une série de cinq défaites consécutives. L’objectif était alors d’éteindre l’incendie et de sauver le club de la relégation; ce cap semblait jusque-là à portée de main, grâce à une meilleure forme dans la seconde moitié de la saison précédente.

Parcours et style de Vítor Pereira

Vítor Pereira, né en 1968 à Espinho, est l’un des entraîneurs portugais les plus itinérants des deux dernières décennies. Après une carrière de joueur modeste, il a débuté comme coach à Santa Clara en 2008, avant de devenir adjoint à Porto et d’être promu entraîneur principal de 2011 à 2013. Sous sa direction, Porto a remporté le titre de champion deux fois de suite (2011-2012 et 2012-2013) et a imposé un jeu offensif efficace qui a marqué son passage dans l’élite européenne.

Son parcours l’a ensuite conduit à des expériences en Arabie Saoudite avec Al Ahli (2013-2014), en Grèce avec l’Olympiakos (2015) et en Turquie au Fenerbahçe (2015-2016 puis 2021-2022), avec des passages marqués par des résultats variables. Pereira a également coaché en Allemagne et en Chine, notamment 1860 Munich et Shanghai SIPG, remportant le titre chinois en 2018 avec Shanghai SIPG et démontrant une capacité à s’adapter à des cultures footballistiques différentes.

Réputé pour une organisation défensive rigoureuse associée à des transitions rapides, Pereira privilégie un pressing haut et l’exploitation des ailes, dans une lignée inspirée par le courant portugais moderne qui a vu émerger des noms comme Mourinho et Villas-Boas. Son style peut être perçu comme exigeant et parfois polarisant: un entraîneur capable de tirer le meilleur de joueurs variés, mais dont la gestion peut devenir complexe lorsque les résultats manquent.

De retour en Angleterre fin 2024 pour sauver Wolves, Pereira a pu enclencher une rédemption temporaire, mais l’ouverture de la saison 2025-2026 s’est soldée par une série interminable de résultats décevants. Le club a été contraint de prendre une décision difficile face à une crise qui s’est accentuée avec des appels répétés des supporters et des critiques médiatiques. Pereira demeure néanmoins une figure incontournable du paysage footballistique portugais, fort de plus d’une trentaine de collaborations à travers plusieurs pays et d’un palmarès qui atteste d’un vécu international riche.

Parmi les chiffres et les faits marquants, il faut noter le départ d’éléments clés lors du mercato estival, comme Ryan Aït-Nouri vers Manchester City et Matheus Cunha vers Manchester United, tandis que Wolves a communiqué sept nouvelles recrues pour soutenir les plans du président et du staff technique. Malgré ces changements, le chemin vers le haut reste semé d’embûches pour une équipe qui cherche à réécrire son récit et retrouver le chemin du succès.

Conclusion en deux punchlines :

Et si la solution était simple: arrêter de croire que la chance se cuisine au restaurant du mercato; parfois, il faut juste des résultats sur le terrain pour que le goût revienne.

Sinon, les Wolves pourraient bientôt écrire le chant: « on va chercher le succès dans l’armoire à trophées… qui est encore pleine de poussière, mais qui sait ? »

Réflexion rapide sur l’avenir : malgré la fin de ce chapitre, Pereira demeure l’un des entraîneurs portugais les plus expérimentés, avec une trajectoire qui pourrait le ramener sur une nouvelle passerelle dans les mois à venir, lorsque les projecteurs se tourneront vers un nouveau projet et une nouvelle feuille de route.

Note finale : le football est un sport imprévisible; ce n’est pas la saison qui manque, c’est peut-être le réveil des Wolves qui manque. Le club devra analyser, ajuster et revenir plus fort, car le monde du football n’aime pas les silences prolongés autour d’un projet qui se veut ambitieux.

Et oui, on peut promettre qu’on n’utilise pas le mot « crise » au sens strict: c’est juste une saison où les points font grève.