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Après Ferguson: Manchester United à la recherche d’un renouveau incertain

28 septembre 2025

Après Ferguson: Manchester United à la recherche d’un renouveau incertain
Manchester United, l’espoir d’un renouveau après l’ère Ferguson.

Une ère post-Ferguson: le club en quête de gloire perdue

Depuis le départ du légendaire Alex Ferguson en mai 2013, Manchester United est passé d’un géant incontesté du football anglais à un symbole de déclin chronique, malgré les budgets et les promises de stabilité qui ont jalonné ces années.

Aujourd’hui, en septembre 2025, le club se retrouve au milieu du classement, enchaînant les revers et subissant une pression croissante pour changer d’entraîneur alors que Ruben Amorim fait face à des contre-performances successives.

La question centrale n’est pas nouvelle: le problème vient-il des entraîneurs qui se succèdent ou d’une culture plus profonde, ancrée dans la gestion et le recrutement? Tout indique que la source du malaise est plus enracinée qu’un simple changement de coach.

Échec après échec

Après Ferguson, sept entraîneurs majeurs se sont succédé, tous des noms prestigieux du football, et tous incapables de ramener United au sommet. David Moyes, recruté comme « successeur naturel », a terminé septième lors de la saison 2013-2014 et a été limogé après seulement dix mois.

Vint Louis van Gaal, qui dépensa près de 250 millions de livres sur le mercato; il remporta seulement la FA Cup, puis fut écarté en 2016. Suivit José Mourinho, vainqueur en championnat et en Europe ailleurs, mais fragilisé par des tensions internes et un 6e rang en 2018, marquant la fin de son passage.

Ole Gunnar Solskjaer ramena un peu d’âme en 2018, mais échoua à construire une équipe vraiment compétitive sur le long terme. Ralph Rangnick, en intérim, n’apporta pas les résultats escomptés et quitta le club en 2022. Erik ten Hag arriva avec l’ambition de redonner une identité européenne, mais ses années 2024-2025 furent marquées par une absence de continuité et un 8e rang, avant son départ précipité.

En 2024, l’arrivée de Ruben Amorim, jeune étoile portugaise, fut présentée comme le sauveur. Malgré des promesses, les résultats de 2024-2025 furent décevants et le club retomba dangereusement bas, évoquant un besoin urgent de restructurer profondément l’équipe.

2024 a aussi vu des recrutements lourds qui n’ont pas suffi à transformer la donne et qui ont laissé le club sans trophy majeur depuis 2013.()

Enfin, l’arrivée d’un investisseur, Jim Ratcliffe, à hauteur de 27,7 % des parts via Ineos, a introduit une dynamique financière nouvelle et un contrôle accru sur les opérations, mais sans garantir le succès sportif immédiat.

Les dirigeants actuels, Omar Bararda comme directeur exécutif et Dan Ashworth comme directeur sportif, peinent à corriger une trajectoire marquée par des erreurs de casting et une philosophie des transferts qui n’a pas permis de construire une équipe solide adaptée au style d’Amorim. Le club est attaqué par une culture de “failing forward” où l’argent est dépensé sans retour direct sur le terrain.

Ainsi, où se situe le vrai problème?

Les analystes estiment que la question n’est pas uniquement le coach, mais l’absence d’un cadre administratif robuste, une politique de transferts défaillante et une culture du tolérer l’échec. Depuis Ferguson, United a perdu plus de 150 matchs de championnat, dépensant des milliards sans revenir au sommet. Ratcliffe a peut-être sauvé les finances, mais l’exigence reste: une révolution administrative pour remettre le club sur les rails, sinon Manchester United restera un géant tombé dans l’oubli.

Des stars qui s’étiolent sur la scène de rêve

Entre 2013 et aujourd’hui, United a recruté plus de 50 grands noms, mais beaucoup ont échoué à Old Trafford et ont éclaté ailleurs. Ángel Di María est parti après un seul mandat à 60 millions, Harry Maguire est devenu le symbole du déclin malgré 80 millions d’investissement, Jadon Sancho a sombré mentalement avant de briller ailleurs, Antony n’a pas tenu ses promesses, et Cristiano Ronaldo est revenu avant de partir dans des conditions conflictuelles, avec des réussites loin du club.

À l’arrière et au milieu, la défense et la transition ont été les maillons faibles récurrents, laissant les fans sans certitudes et les adversaires sans crainte, ce qui nourrit la frustration et les critiques à chaque match.

Aperçu final

Le club est confronté à une véritable révolution structurelle nécessaire: leadership clair, politique de transfer ciblée, rajeunissement et responsabilisation de la direction. Ce n’est pas seulement une question d’entraîneur, mais d’un projet global qui doit réconcilier performance et identité. Et si cette réforme réussit, peut-être que le tremplin vers les titres sera enfin trouvé.

Et pour finir avec deux punchlines bien senties: Manchester United sans Ferguson, c’est comme un sniper sans cible: beaucoup de bruit, et au final, rien à viser.

Et si Amorim parvient à remettre l’équipe sur la voie du succès, ce sera peut-être grâce à une révolution discrète mais efficace: la patience des supporters est désormais la meilleure arme et le club son chargeur.

Questions fréquentes

Que s’est-il passé après le départ de Ferguson ?

Plusieurs entraîneurs prestigieux se sont succédé sans ramener le club au sommet, révélant une instability structurelle et des choix de recrutement contestés.

Qui contrôle le club aujourd’hui et quelles mesures ont été prises ?

Jim Ratcliffe via Ineos a acquis une part importante; Omar Bararda est directeur exécutif et Dan Ashworth directeur sportif, avec Amorim comme entraîneur, mais les résultats restent insuffisants.

Quels leviers pour redresser Manchester United ?

Renforcement structurel, politique de transferts rigoureuse, et une culture axée sur la performance et la durabilité plutôt que sur le dépense chaotique.