Au Qatar, le terrain devient l’arme secrète pour le Mondial 2026
7 octobre 2025
Le Qatar mise sur l’avantage du terrain
Le Qatar espère tirer parti de l’élément domicile lors des rencontres face à Oman et aux Émirats arabes unis, dans le cadre du quatrième tour des qualifications asiatiques pour le Mondial 2026. Les matchs se disputent sur le sol qatari, avec Doha comme ville hôte et le stade Jassim bin Hamad comme théâtre des affrontements.
La capitale accueille ce groupe Gulf, qui disputera une place pour le Mondial 2026, organisé conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique. L’enjeu est clair: seul le premier du groupe se qualifie directement, tandis que les deuxièmes jouent des barrages aller-retour pour accéder au repêchage mondial.
Selon les organisateurs locaux, 85% des billets de la catégorie II pour la rencontre contre Oman ont déjà été vendus, signe d’un engouement croissant autour de ces rencontres à domicile.
Une équipe en reconstruction sous Lopetegui et Queiroz
L’entraîneur espagnol Julen Lopetegui continue de travailler à la construction de l’effectif, en imposant une certaine confidentialité sur la composition finale à seulement 24 heures des matchs. Dans ses déclarations récentes, il a évoqué les inquiétudes liées aux blessures et au manque de minutes de jeu pour quelques joueurs, tout en affirmant que l’objectif reste l’accès au Mondial par les moyens disponibles et l’effort collectif.
Le Qatar, déjà qualifié pour le Mondial 2022 organisé sur son sol mais sorti au premier tour, se remet en ordre de marche pour une nouvelle tentative. Lopetegui insiste sur l’importance du présent et du haut niveau de concentration nécessaire pour franchir les obstacles qui jalonnent cette campagne.
Sur le banc adverse, Carlos Queiroz, récemment nommé entraîneur d’Oman, compte sur sa connaissance du « petit Qatar » qu’il avait déjà dirigé lors des phases qualificatives. Âgé de 72 ans, l’ancien coach de plusieurs sélections nationales et clubs européens a pour mission de muer l’équipe omanaise en outsider sérieux, capable de déstabiliser son voisin qatari et de viser des résultats potentiels dans ce groupe difficile.
Queiroz a martelé que son équipe jouerait avec cœur et détermination, en s’appuyant sur son expérience et sur un esprit combattif, afin de créer l’inattendu dans ces qualifications. Les quinquets restent sur le terrain, mais la confiance est de mise du côté omanais.
Les confrontations directes donnent un léger avantage au Qatar: sur les six dernières rencontres entre les deux nations dans ces qualifications, le Qatar n’a pas perdu et affiche quatre victoires et deux nuls, avec nine buts marqués et un seul encaissé. La précédente rencontre du groupe Gulf Cup 26, disputée au Koweït en début d’année, avait vu Oman s’imposer 2-1, avant que la compétition ne se prolonge jusqu’à la finale perdue face à Bahreïn.
Au sein des effectifs, plusieurs joueurs clés manquent encore à l’appel pour le Qatar, notamment l’attaquant emblématique Almoez Ali et le milieu Guiherme Torres, qui reviennent de blessure, tandis que Mohamed Montari et Karim Bodiaf ne figurent pas dans la liste initiale. De son côté, Oman peut compter sur des cadres comme Issam Al-Sabhi et le duo Salah Al-Yahyai / Nasser Al-Roahi pour alimenter le projet de Queiroz.
Dans ce contexte, la bataille pour la première place et l’accès direct s’annonce acharnée, avec Oman et le Qatar qui devront afficher une solidité défensive et une efficacité offensive en phase avec les exigences du niveau mondial.
Et si le Qatar passe, on dira que c’était l’effet terrain: le sable ne fera pas office d’obstacle lorsque le ballon est sous contrôle et que l’ambition est au rendez-vous. Et si ça rate, c’est peut-être que Doha aura trouvé une autre stratégie, celle d’apprendre à rire de ses propres défis. Punchlines finales, et on repart sur une nouvelle page du football asiatique.