Avant le Clasico, Alonso réécrit les codes du Real Madrid
20 octobre 2025
Une métamorphose en marche
Xabi Alonso, l’entraîneur du Real Madrid, a surmonté le choc de son arrivée cet été, succédant à Carlo Ancelotti parti par la porte arrière après une saison sans trophées nationaux et continentaux en 2025.
Le début de l’aventure a été marqué par des résultats fluctuants lors du Mondial des clubs organisé aux États‑Unis, avec une qualification pour les demi‑finales mais une impression générale encore hésitante.
Des pas en avant et des choix forts
En phase de groupes, Madrid a égalé 1-1 contre l’Hilal, puis a enchaîné deux victoires 3-1 contre Pachuca et 3-0 contre RB Salzbourg, avant d’éliminer Juventus 1-0 et Dortmund 3-2, pour s’arrêter brutalement contre Paris Saint‑Germain par une défaite 4-0.
L’été a vu une reconstruction avec le président Florentino Pérez visant à renouveler l’effectif et Alonso, plus jeune que son prédécesseur.
Les priorités défensives ont conduit à des renforts et, après le Mondial, Madrid a aussi reçu un attaquant prometteur et un ailier gaucher en provenance de Benfica et River Plate selon les besoins du coach.
Pour autant, Alonso a connu une série de sept victoires consécutives en Liga et en Europe, montrant une vraie progression dans la maîtrise du collectif.
Un Real Madrid plus espagnol et plus compact
Le derby attendu face à l’Atletico Madrid a été lourd avec une défaite 2-5, mais Madrid a ensuite retrouvé son équilibre en battant des adversaires variés et en conservant une défense plus solide.
Sur 17 matchs sous Alonso, le bilan est de 14 victoires, 1 nul et 2 défaites; le club a inscrit 38 buts et en a encaissé 18, avec sept clean sheets.
Alonso prépare son premier Clasico sur le banc, après l’avoir disputé comme joueur à Madrid entre 2009 et 2014, et il mise sur une approche plus collective que individuelle.
Parmi les axes forts, il donne plus de chances aux Espagnols et s’appuie sur des jeunes talents, tout en maintenant un œil sur les cadres internationaux pour préserver l’équilibre physique.
Il cherche aussi à réduire le poids des grandes étoiles étrangères lorsque la cadence se fait trop exigeante et à préserver la fraîcheur physique face aux cadences européennes.
Avec le temps, Alonso veut faire de Madrid une équipe plus organique, fondée sur la discipline et la lecture du jeu, plutôt que sur les exploits individuels et les fulgurances techniques.
Le Clasico du 26 octobre, au Bernabéu, sera le test majeur de sa vision, dans un contexte où Barcelone, mené par un entraîneur allemand, affiche une certaine force mentale et des résultats intéressants.
En somme, la transformation est en marche, mais le chemin demeure semé d’embûches et de défis tactiques et moraux, notamment lors des grands chocs européens et nationaux.
Punchline 1 : Si Alonso réussit le Clasico, il faudra des lunettes de soleil: la couleur du jeu sera tellement flamboyante que même les défenseurs auront besoin d’ombres chinoises.
Punchline 2 : Et si ça rate, pas d’inquiétude: le Real Madrid cache ses échecs sous le tapis, mais avec Alonso, la poussière se transforme en poussière d’étoiles – ou au moins en une poussière de 38 buts marqués.
