Barcelone en furie: le Clasico rallume l’affaire Niquerra et les tensions autour du arbitrage

Contexte et tensions autour de l’affaire Niquerra

Une vive colère s’empare du Barça après les insinuations du Real Madrid, notamment de certains joueurs, concernant l’affaire Niquerra encore à l’instruction, relancée à l’occasion du Clasico récent.

Les responsables catalans estiment que les propos madrilènes ont franchi les bornes et déplorent l’usage sélectif des déclarations des joueurs par les médias.

Selon Mundo Deportivo, Barcelone affirme que des membres du Real ont profité de l’ambiance du Clasico pour relancer l’affaire Niquerra, provoquant un malaise important en interne puisque l’affaire est déjà devant les tribunaux et ne devrait pas servir d’arme médiatique pour faire pression.

Barcelone critique aussi ce qu’il considère comme une campagne médiatique injustifiée contre le jeune Lamine Yamal, à cause de ses remarques humoristiques sur le Real lors de la Kings League, alors que les déclarations madrilènes n’ont pas provoqué de vagues similaires malgré leur diffusion officielle.

Le gardien belge Thibaut Courtois s’est exprimé mardi dernier, à l’approche du match Real Madrid contre la Juventus en Ligue des champions, en lançant une pique voilée à l’égard du président du Barça Joan Laporta au sujet de la fameuse « main blanche » arbitrale.

Dans une conférence de presse de l’UEFA, Courtois a déclaré que ces propos relèvent de l’affaire Niquerra et de tous ses retours; il affirme n’avoir rien vu de tel et estime au contraire que l’arbitrage n’a été favorable à personne.

Pendant le Clasico, les caméras de Movistar+ ont montré Jude Bellingham criant à l’arbitre César Soto Grado « même avec Niquerra ! », après une faute sur Pedri et en imitant le cou de l’adversaire.

Par ailleurs, Barça se croit victime d’une véritable campagne d’ostracisme contre Lamine Yamal, ses propos humoristiques ayant été amplifiés, tandis que les joueurs du Real Madrid peuvent critiquer le club en conférences UEFA ou en match sans susciter de remous médiatiques.

Ce débat s’inscrit dans un contexte de mécontentement de Barcelone vis‑à‑vis de l’arbitrage du Clasico, notamment sur une pénalité dont la VAR a annulé le verdict après avoir jugé que Vinícius avait fauté sur Yamal, et non le contraire, alors que l’arbitre de champ avait donné penalty en faveur du Barça.

Malgré ces éléments, Real Madrid TV affirme que les Blancs ont été les premiers lésés par les décisions; la presse y voit une ligne éditoriale ferme et immuable du média madridiste, sans reconnaissance d’un quelconque avantage arbitral contre Barça.

Une affaire épineuse: l’affaire Niquerra est l’une des plus controversées du football espagnol, touchant les liens entre Barcelone et l’ancien arbitre José María Niquerra, qui a dirigé la commission des arbitres entre 1994 et 2018.

Tout a éclaté en 2023 avec des révélations sur des paiements importants vers Barcelone sous couvert de conseils techniques relatifs à l’arbitrage.

Le club a répondu qu’il s’agissait d’obtenir des rapports techniques pour comprendre le style d’arbitrage espagnol, démentant toute intention d’influencer les décisions. Le parquet espagnol a ouvert une enquête pour corruption sportive, malversations et falsification de documents.

Niquerra affirme avoir reçu des fonds dans le cadre de cette mission, mais assure que ce n’était pas pour acheter les arbitres et que l’objectif était d’assurer l’impartialité du système envers Barcelone. L’enquête vise aussi d’anciens dirigeants du club et des responsables financiers.

Le débat a divisé la presse et les clubs espagnols; l’UEFA a ouvert une enquête indépendante et a ensuite autorisé Barcelone à participer à la Ligue des Champions en attendant la suite des investigations.

Punchline finale: si le football était une série à suspense, le vrai twist n’est jamais dans le terrain mais dans les salles d’audience. Punchline 2: et comme dirait l’arbitre, « on ne peut pas siffler deux fois la même vérité » – même si la caméra n’arrête pas de tourner.