Barcelone entre menaces et permis: Tebas tranche et le Barça choisit l’équilibre européen

Le président de La Liga, Javier Tebas, a exprimé sa satisfaction face à des signes qui montrent que Barcelone s’éloigne du projet controversé de la Super League et se tourne vers les institutions du football européen. Il voit ce virage comme bénéfique non seulement pour le Barça, mais pour l’ensemble du paysage continental.

Ces propos ont été tenus lors d’une cérémonie organisée par l’Association des journalistes sportifs espagnols, une occasion de soutenir les valeurs d’inclusion et de bénévolat dans le sport, le tout avec une pointe d’humour professionnel et beaucoup de sérieux sur le terrain.

Dans une interview sur Cadena SER, Tebas a rappelé que le président du Barça, Joan Laporta, avait déclaré que le projet de la Super League le mettait mal à l’aise et qu’il serait heureux s’il s’en retirait. Tebas, tout en n’étant pas un grand amateur des ligues européennes en dehors du cadre existant, affirme préférer que Barcelone reste dans les institutions officielles plutôt que d’adhérer à une Super League.

Cette déclaration donne l’impression d’un double message: un rejet net du concept de la Super League et, en même temps, un soutien implicite à Barcelone dans son retour vers les structures officielles, ce qui pourrait renforcer la stabilité du football européen.

Le dossier du Camp Nou et la patience nécessaire

Concernant le projet du nouveau « Spotify Camp Nou », Tebas précise n’avoir eu aucune discussion directe avec la direction du club sur ce sujet, mais suivra de près les permis et les obstacles administratifs. Il ajoute qu’il aurait souhaité un retour rapide au stade, mais que les retards dus aux autorisations valent mieux que des complaints répétées. Cette prudence est vue comme nécessaire pour assurer un niveau mondial et des revenus solides à long terme.

Cette vision reflète l’idée que la rénovation du Camp Nou peut peser à court terme, mais renforcera, à terme, le rôle du club et de la Liga dans le système européen, grâce à la symbolique du stade et à ses retombées économiques.

La saga de la Super League: de l’idée à la réalité contestée

La Super League demeure l’une des propositions les plus polarisantes de l’histoire du football moderne. L’idée remonte au début des années 90, lorsque plusieurs grands clubs envisageaient une compétition fermée, puis elle est passée à l’acte en avril 2021 avec douze clubs fondateurs: Real Madrid, Barcelone et l’Atlético de Madrid d’Espagne; Manchester United, Manchester City, Chelsea, Liverpool, Tottenham et Arsenal d’Angleterre; et la Juventus, l’Inter et l’AC Milan d’Italie. Le format prévoyait une place permanente pour les clubs fondateurs, sans ascension ni relégation, ce qui était perçu comme une rupture avec l’esprit du football.

La annonce a déclenché une tempête: fans, fédérations, joueurs et entraîneurs se sont opposés vigoureusement. En moins de 48 heures, les six clubs anglais se sont retirés sous pression, entraînant l’effondrement rapide de la première version du projet.

Un trio persiste, mais la route est longue

Malgré ces retraits, Real Madrid, Barcelone et Juventus ont poursuivi l’idée, invoquant une liberté de marché et une compétitivité accrue au sein de l’Union européenne. En décembre 2023, la Cour de justice européenne a rendu une décision partielle en faveur des partisans, indiquant que l’UE ne possède pas le droit absolu d’interdire de nouvelles compétitions, tout en reconnaissant le droit d’organiser des compétitions officielles. Cette décision a ravivé l’espoir d’une version ouverte et hiérarchisée de la Super League, avec des niveaux et des critères sportifs élargis.

Cependant, l’opposition demeure forte. Tebas est l’une des voix les plus fermes contre le projet, le qualifiant de menace pour l’équité et la compétitivité ouverte du football européen. Le président de l’UEFA, Aleksander Čeferin, a averti que le concept pourrait transformer le football en “produit pour les riches” et nuire à l’âme du sport populaire.

Barcelone: entre le passé et les évolutions présentes

Barcelone a été l’un des piliers du projet initial, mais les mois derniers montrent un changement notable vers un retour probable vers les structures officielles, notamment avec la Ligue européenne des clubs. Cette évolution est interprétée comme une tentative de rééquilibrer les rapports avec l’UEFA et les grands clubs, tout en gérant les défis financiers et structurels. Tebas accueille avec enthousiasme cette orientation, la voyant comme une étape vers une stabilité renforcée pour la Liga et pour l’Espagne.

En somme, Tebas perçoit dans cette réintégration une Barcelone plus ancrée dans l’écosystème du football européen et espère une période plus stable pour les clubs et les compétitions. Le Barça avancerait alors dans un cadre où les institutions sportives servent de socle plutôt qu’un refuge pour des projets risqués.

Punchlines finales (humour léger)

Punchline 1: Le Barça joue le jeu des autorités et des autorisations — espérons que la prochaine mise à jour n’apporte pas un nouveau patch des retards.

Punchline 2: Si la Super League revient, elle sera peut-être ouverte… mais avec un tutoriel long comme une demi-temps et des sauvegardes obligatoires au vestiaire. Moralité: mieux vaut une Liga stable qu’un patchwork élitiste — et plus de snacks dans les tribunes.