Barcelone à bout de souffle: les chiffres qui annoncent le Clasico comme un test de résistance
16 octobre 2025
De la constance à l’inquiétude
Barcelone traverse cette saison une crise physique marquée, avec un départ en trombe peu convaincant et des résultats hésitants. Le club, longtemps reconnu pour sa discipline tactique et sa condition physique sous Xavi Hernández, puis l’enthousiasme et la pression haute de Hans Flick, paraît aujourd’hui moins capable de courir et davantage sujet aux blessures musculaires.
Lors des huit premières journées de La Liga, les chiffres indiquent que 14 équipes courent plus que Barcelone, et la liste des blessures musculaires s’allonge, selon Mondodeportivo.
Cette conjoncture soulève d’importantes questions sur le travail physique de l’équipe dirigée par Flick, alors que le Barça se prépare pour le Clasico contre le Real Madrid le 26 octobre.
Des chiffres qui parlent
À l’arrivée de Flick au club, les responsables avaient promis des réformes en préparation physique, en salle de sport et en physiothérapie. Lewandowski a dès le début du mois été touché par deux blessures musculaires, suivi d’Alejandro Balde, Fermin López, Raphinha et Dani Olmo, tandis que Lamine Yamal a manqué 5 des 10 matchs pour une blessure à la hanche.
Les chiffres montrent un paradoxe: dans les saisons où Barcelone a été champion, l’équipe était parmi les plus actives physiquement. En 2024-2025, sous Flick, Barcelone occupe la sixième place du classement pour la distance moyenne par match (117,429 m), derrière des clubs comme Celta Vigo et Girona, malgré une instance accrue en sprint sur certaines catégories.
En revanche, le Barça se montre plus rapide sur certaines zones: en +21 km/h, il est leader avec 8,005 m, devant le Real Sociedad et la Real; et en +24 km/h, il est deuxième avec 3,620 m, derrière le Rayo Vallecano mais devant la Real Sociedad.
Le problème du moment
Avec Xavi, Barcelone gagnait le titre par le contrôle des matchs et une défense robuste. Avec Flick, le style est différent: pressings plus haut, mais les indicateurs montrent que le physique est en-deçà de la moyenne de la Liga sur la plupart des métriques, et les blessures explosent.
Les chiffres indiquent que, malgré des pointes de vitesse, Barcelone se situe derrière 14 équipes en distance parcourue après 8 journées et que l’ensemble des indicateurs physiques des joueurs sous Flick est inférieur à la moyenne ligue. Cette combinaison de blessure et de baisse de condition pèse sur les résultats et alimente les doutes avant le Clasico.
En somme, la comparaison entre les périodes sous Xavi et sous Flick révèle des similarités inquiétantes: les deux périodes placent Barcelone parmi les équipes qui courent le plus, mais les blessures et la baisse de certains paramètres physiques compromettent l’ampleur de leur supériorité. Le Real Madrid, lui, montre des tendances légèrement différentes sur la distance totale et le rythme général.
Le véritable défi réside peut-être dans la capacité à rétablir l’équilibre: récupérer les joueurs, ajuster les charges et garder l’intensité sans sacrifier la sérénité. Et si la clé du Clasico était autant mentale que physique, tout en évitant que les muscles ne fassent le spectacle à la place des passes et des buts.
Punchline 1: Le Barça cherche à réduire les blessures de 50% — ils vont peut-être devoir jouer à moitié égoïste et à plein temps sur le banc pour éviter les fractures d’exploit. Punchline 2: S’ils courent encore plus vite que le vent contre le Real, c’est peut-être le vent qui gagnera le match avant les joueurs. Au pire, le temps dira qui a le dernier souffle.