Guardiola sort de sa routine pour préparer Dortmund: repos stratégique et punchlines au menu

Contexte et décision surprenante

Pep Guardiola, entraîneur de Manchester City, opère une décision inhabituelle à la veille du duel contre le Borussia Dortmund, prévu à l’Etihad Stadium dans le cadre de la quatrième journée de la Ligue des Champions.

Bien qu’il ne reste qu’un jour avant le match, le technicien espagnol a pris une décision surprenante et peu commune avant les échéances européennes, selon le tabloïd britannique Daily Mail.

Le journal affirme que Guardiola a accordé à ses joueurs une journée de repos, ce qui signifie qu’ils ne s’entraîneront pas mardi soir, une initiative qui a suscité beaucoup de questions.

Les joueurs sont revenus lundi des installations d’entraînement après leur victoire face à Bournemouth en Premier League, et le coach leur a annoncé sa décision.

Le quotidien précise qu’il cherchait vraisemblablement à alléger le fardeau physique des joueurs, compte tenu du menu chargé et des plaintes publiques de l’entraîneur des Citizens sur la fatigue.

Selon le même journal, il n’avait jamais annulé une séance principale avant un rendez-vous européen au cours de sa carrière, ce qui laisse penser que l’entraînement matinal du jour du match pourrait être léger, avec un tour d’horizon tactique de l’adversaire.

Malgré le jour de repos, au moins un joueur devra rester au club ce soir pour accompagner Guardiola lors de la conférence de presse d’avant-match, conformément aux règles de l’UEFA.

Manchester City entre dans la rencontre avec 7 points, occupant pour l’instant la septième place, à égalité de points avec Dortmund, sixième au classement.

Casser les codes

Philosophie et renaissance de City

Guardiola est considéré comme l’un des esprits les plus brillants du football, non seulement pour ses titres avec Barcelone, le Bayern et City, mais aussi pour des habitudes peu orthodoxes qui font de lui un entraîneur unique dans chaque détail.

Parmi ces habitudes, son obsession pour les détails minimes: il passe souvent des heures après l’entraînement à revoir des séquences vidéo et à analyser les mouvements des joueurs au moindre centième de seconde, à la recherche de la moindre nuance susceptible de faire la différence.

On raconte qu’il peut changer sa composition à partir d’une observation dans un clip, sans prévenir.

Il est aussi connu pour ses changements de postes surprenants, même chez les meilleurs joueurs, ce que certains qualifient de « folie tactique ».

Il a déplacé des défenseurs en milieu, des ailes vers des postes de milieu relayeur, dans une quête constante d’innovations pour déstabiliser l’adversaire.

Même dans sa vie privée, Guardiola privilégie l’isolement et la réflexion; il aime souvent marcher de longues distances après les matchs pour clarifier son esprit.

Effacer les traces de la catastrophe

Il entame la saison 2025-2026 dans une situation inédite depuis son arrivée à City en 2016, après une saison décrite comme catastrophique sur tous les plans.

L’équipe, habituée à dominer les titres nationaux et européens, s’est retrouvée hors course la saison dernière plus tôt que prévu, dans l’une des périodes les plus délicates du club sous sa houlette.

Le déclin n’était pas dû à un seul facteur, mais à une fatigue physique et mentale du groupe après des années de pression constante.

Certaines recrues n’ont pas apporté l’effet escompté, et les blessures ont affaibli les lignes centrales et défensives.

Le résultat a été une élimination précoce en Ligue des Champions et un recul en Premier League, forçant Guardiola à repenser l’ensemble.

À l’été, le coach a lancé son projet de reconstruction, réorganisant l’équipe tant sur le plan technique que mental, rétablissant la discipline dans le vestiaire et poussant le club à recruter des joueurs plus jeunes et plus affamés, en s’appuyant sur des talents de l’académie comme Rico Lewis et Oscar Bob.

Il a aussi partiellement modifié sa philosophie: loin de tout posséder, il privilégie désormais un jeu plus pragmatique, avec un pressing intense et un haut rythme.

Parallèlement, Guardiola mise sur l’aspect psychologique, affirmant que retrouver une identité est plus crucial que de gagner seul, et déclarant: « City doit retrouver la faim: la faim de jouer, pas seulement celle des trophées. »

Pendant que tout le monde attend de voir si cette approche porte ses fruits, il est clair que Guardiola, avec sa singularité, ne connaît pas le mot abandon.

Après une saison sombre, il revient avec l’objectif de rallumer l’esprit de Manchester City et de prouver que la grandeur n’est pas mesurée au seul nombre de titres, mais à la capacité de se relever après une chute.

Après 10 journées de Premier League, City reste dans le peloton des prétendants, deuxième du championnat avec 19 points, à six points d’Arsenal en tête.

En Ligue des Champions, City a gagné deux fois et a concédé un nul, un départ prometteur que Guardiola veut préserver jusqu’à la fin de la phase de groupes pour éviter le scénario de l’an dernier.

Et pour finir sur une note légère: Guardiola peut changer de système plus vite que votre connexion Internet ne charge, et il a encore trois coups d’avance sur vous — le tout sans jamais perdre son calme. Et une autre punchline: si Guardiola a un autre jour de repos dans son agenda, c’est qu’il a déjà prévu le prochain choc tactique avant même que vous sachiez ce que « tactique » veut dire.