Liverpool en crise: 5 questions brûlantes pour éviter une catastrophe à Anfield
21 octobre 2025
Quatre défaites d’affilée, une marge de quatre points sur le leader Arsenal et une chute de la forme qui a surpris tout le monde à Liverpool. Le club, qui avait imposé sa domination la saison dernière, paraît désormais fragile en défense, brouillon au milieu et hésitant en attaque. Après un départ prometteur, les Rouge et Blanc paient le prix d’un mercato lourd et d’un doute tactique qui ne se dissipe pas, même avec un investisseur dépensant près de 450 millions de livres dans des renforts.
Dans la défaite 2-1 face à Manchester United à l’Anfield, les nouveaux venus Florient Vertz, Hugo Ekitike et Jérémy Frimpong ont commencé sur le banc, réunissant une somme colossalement élevée entre eux. Le constat est clair: Slot cherche encore la construction idéale, et les résultats peinent à suivre malgré l’addition de noms prestigieux.
Des écarts qui interrogent aussi la gestion de l’effectif. Steven Warnock, ancien défenseur de Liverpool, rappelle que ce ne sont pas les noms ni le prix qui comptent, mais la façon dont les joueurs s’intègrent au collectif. La question centrale reste: quelle est la meilleure configuration pour relancer l’attaque, tout en réinstallant une assise défensive solide ?
Qui sauvera l’attaque : Isak ou Ekitike ?
Lors de l’arrivée d Alexandre Isak pour un record autour de 125 millions de livres, l’anticipation était maximale. Or, l’adaptation a été lente: arrivé tardivement des négociations avec Newcastle, le Suédois n’a pas pu préparer la saison convenablement et montre des signes de fébrilité. Il a disputé sept matchs, marqué un seul but en coupe, et semble devoir trouver sa place dans un système qui privilégie l’intelligence de mouvement.
À l’inverse, Hugo Ekitike a démarré plus fort avec cinq buts en huit prestations, et une influence directe au cœur de l’attaque. Sa performance lui a valu d’être aligné comme attaquant de pointe, tandis que Isak est resté en concurrence pour le rôle de finisseur ultime. Le choix du manager néerlandais demeure délicat, et les chiffres parlent: Isak touche moins fréquemment le ballon et se retrouve en-dessous de l’impact que montre Ekitike en peu de temps.
La question n’est pas seulement de marquer, mais aussi de créer. Ekitike est plus actif dans les passes et les opportunités, Isak offre une présence plus classique dans la surface; leur complémentarité pourrait être la clé, mais Slot doit accepter d’essayer une solution hybride afin d’augmenter les doses d’occasions réelles devant le but adverse.
En attendant, le fournisseur d’idées qui transforme les occasions en buts demeure le débat central autour de l’attaque: Isak peut-il gagner la bataille de la titularisation ou Ekitike mérite-t-il davantage de minutes pour construire une connexion avec Salah et les milieux offensifs ?
La défense et les latéraux en crise
La question des arrières se pose avec acuité: depuis le départ de Trent Alexander-Arnold vers le Real Madrid, Liverpool a perdu l’un de ses principaux acteurs offensifs et a dû redistribuer les rôles en défense. Jermy Frimpong et Conor Bradley ont été alignés alternativement à droite, mais leur apprentissage sur ce poste a laissé des zones à couvrir et des espaces exploités par les adversaires. En clair, le couloir droit, devenu vulnérable, a alimenté une inquiétude défensive qui pèse sur les résultats.
La défense centrale, De Ligt et Konaté, a montré des signes de fragilité, notamment face aux balles aériennes et aux contres rapides, reléguant Liverpool à une statistique de buts encaissés en hausse. Le constat ne se limite pas aux latéraux: l’ensemble du système souffre d’un manque d’équilibre entre pressing haut et récupération rapide, ce qui expose les lignes en transition et offre des occasions faciles à opposing teams.
Le débat sur l’opportunité de faire évoluer l’équipe vers une configuration plus sûre est d’actualité: faut-il réintégrer des joueurs confirmés comme Arnold ou se satisfaire d’un volume d’assauts plus mesuré pour préserver l’assise défensive tout en libérant les ailiers ? Le staff technique et Slot doivent trancher rapidement, sous peine de perdre des points qui s’accumulent et de voir les critiques s’accumuler autour de choix tactiques discutables.
Et Salah dans tout ça ? Le capitaine égyptien a connu un coup de moins bien spectaculaire, avec une conséquence directe sur la production offensive. Le manque d’efficacité et la diminution des actions offensives à haute valeur ajoutée pèsent lourd sur le rendement global et sur l’image du club. Il est temps de réinventer l’utilisation de l’un des meilleurs joueurs du club tout en protégeant l’équilibre général du dispositif.
Avec une série de matchs cruciaux qui s’enchaînent, Slot est à la croisée des chemins: persévérer dans l’équipe actuelle, tenter des ajustements subtils ou opter pour une révision radicale du plan de jeu. La réponse pourrait décider du destin de cette saison, et peut-être même du futur de certains joueurs sous les projecteurs du Merseyside.
Doit-on exclure Salah pour relancer Liverpool ?
Sur huit saisons, Mohamed Salah a été l’un des piliers du club, mais cette année son rendement est en repli. Aucune réalisation en championnat depuis la première mi-temps contre Burnley et une baisse marquée des chiffres clés (xG, tirs, passes décisives) dessinent une image inquiétante. Les statistiques collectées indiquent une perte d’efficacité et une moindre influence dans le jeu, notamment dans les zones clés et les actions près du but adverse.
Les analyses montrent un Salah moins présent dans les zones de réaction et une participation plus faible dans les phases de construction, ce qui met en évidence une réduction de sa menace et un contrecoup sur l’efficacité offensive générale de l’équipe. Cette situation crée un dilemme: maintenir Salah dans l’équipe et risquer un blocage ou l’écarter pour offrir à l’attaque une autre dynamique et expérimenter des alignements qui peuvent redonner de l’élan à Liverpool ?
Des voix expérimentées — comme Wayne Rooney — soulignent une baisse d’efforts défensifs et une implication moins sanglée dans le pressing et le repli, alors que les chiffres de la BBC rappellent le déclin du rendement global du joueur par rapport aux saisons passées. Les fans attendent des réponses claires et des choix audacieux pour relancer une machine qui, jusque-là, semble avoir perdu une partie de son instinct collectif.
La conclusion est complexe: l’élimination ou non de Salah peut sembler naîvement simple, mais elle implique un rééquilibrage du collectif, une redéfinition des rôles et une renaissance offensive appuyée par les autres talents autour de lui. Slot n’a pas encore livré la tactique qui pourrait redonner à Liverpool l’étincelle nécessaire pour remonter la pente et éviter une catastrophe sportive qui mettrait en jeu l’intégrité du projet.
Pour l’instant, la question demeure: Salah est-il le maillon faible ou le symptôme d’un mal plus profond qui touche l’ensemble de l’effectif ? La réponse exigera un diagnostic précis et des décisions difficiles, mais sans doute incontournables pour sauver une saison qui dérape à l’heure actuelle.
Punchlines de clôture: 1) Si Slot doit choisir entre Ekitike et Isak, qu’il fasse comme un boucher: tranche fine, mais efficace — sinon c’est l’entraînement qui trébuche. 2) Et si Liverpool remonte la pente, on dira simplement: « Slote est un magicien — il transforme les chèvres en attaquants et les latéraux en acteurs de cliffhanger, tout en gardant le budget sous contrôle, ce qui est plus impressionnant que les dribbles du duo Salah–Saka en finale du monde ».