Milan mis en lumière: Modrić, Leao et le plan secret d’Ibrahimović pour 2025

Modrić, Leao et la renaissance silencieuse de Milan

La star Zlatan Ibrahimović, conseiller du club Milan, a levé le voile sur les coulisses du rossonero, évoquant les joueurs qu’il voit comme l’avenir du club, les échanges qui n’ont pas abouti et d’autres qui ont fait la différence, notamment l’arrivée de Luka Modrić.

Il parle aussi de son nouveau rôle dans l’organigramme et de sa vision de la relation entre l’entraîneur Massimiliano Allegri et les joueurs, ainsi que de l’état d’esprit de Rafael Leao. « La victoire est l’âme de Milan; personne ne peut changer ce club, c’est Milan qui change les autres », affirme-t-il, avec ce sourire qui déplace les montagnes et parfois les plans tactiques.

Dans une interview accordée à La Gazzetta dello Sport, Ibrahimović évoque des talents qu’il voit prêts à franchir un palier cette saison. Il mentionne des jeunes comme Pavlovic, Jiménez, Gashari et Ritchie comme des éléments susceptibles de s’imposer, rappelant que Milan est un équilibre entre le présent et l’avenir, et que ces joueurs ont en eux la capacité de porter le club sur les rails du succès.

La surprise est venue quand le capitane a révélé qu Adrien Rabiot avait failli signer en 2024. « Il était près de nous, mais il a choisi de rester en France », confie-t-il. Le club cherchait alors la personnalité et l’expérience nécessaires pour viser les titres. Rabiot aurait apporté une dimension supplémentaire, voyait-on alors, et Milan n’a pas cessé d’en parler en coulisses.

Modrić, le leader discret qui transforme l’ambiance du vestiaire

Concernant le dossier Modrić, Ibrahimović souligne que l’impact du Croate dépasse les chiffres. « Modrić est un leader sur le terrain, mais il occupe peu d’espace. Même sans performances éclatantes à chaque match, sa simple présence apporte quelque chose de spécial ». Dans les échanges au sein du vestiaire, son approche calme et son expérience gagnée sur le long terme insufflent une culture de victoire et de sérieux qui se ressent dans les pratiques quotidiennes.

Le secret n’est pas seulement ce qu’il fait sur le gazon, mais ce qu’il transmet en dehors. On lui a dit, comme dans une séance de brain coaching: « Vas-y, exprime-toi, mais n’oublie pas que le succès est collectif ». Modrić ne cherche pas la pression médiatique — il préfère influencer par l’exemple et la constance.

Du terrain à l’administration: les conditions du retour de Zlatan

Ibrahimović détaille ensuite son rôle croissant dans l’organigramme du club après son entrée en tant que conseiller du propriétaire Gerry Cardinale en 2023. Trois conditions préalables à son engagement ont été formulées: être lui-même et ne laisser personne le modifier, être intégré à un projet à long terme et revenir pour gagner. Selon lui, il n’a jamais cessé d’être impliqué, même si cela ne signifie pas occuper un siège administratif froid. « Je privilégie les échanges directs avec ceux qui en ont besoin », résume-t-il avec une franchise qui reste sa marque de fabrique.

Les réorganisations estivales semblent participer à cette dynamique: le club a structuré son modèle autour d’Egli Tari au rôle de directeur sportif et d’Allegri comme entraîneur, avec une communication constante entre le staff et les joueurs. Ibrahimović assure qu’il visite régulièrement Casa Milan et Milanello et qu’il discute quotidiennement avec Forlani et Cardinale, qui suivent chaque détail du projet et partagent la même passion. Le consensus est clair: il faut une synergie entre le staff et la direction pour écrire la prochaine page du club.

Une approche « j’observe et j’apprends » qui ne sacrifie pas l’ambition

Le camp des « expériences » est aussi présent dans le discours d’Ibrahimović: l’ancienne star souligne qu’il adopte une posture de réserve dans des domaines où il n’est pas spécialiste, mais qu’il s’implique pleinement dans les domaines où il peut apporter une vision et une assurance. « Dans les domaines que je comprends, je parle beaucoup; dans les autres, je sais rester en retrait et apprendre », affirme-t-il. Cette approche, dit-il, contribue à une image plus large du club et à une gestion plus durable de la performance.

Le regard d’Ibrahimović sur Allegri et l’évolution de l’équipe

Sous la houlette d’Allegri, Milan a affiché une progression encourageante dès le début de la saison: 13 points en six matches, juste à un point des leaders, une dynamique qui montre que l’équipe est sur la bonne voie. Ibrahimović explique vouloir préserver l’équilibre entre fermeté et souplesse avec les joueurs: « Il y a un entraîneur sur le terrain, mais si je peux aider sans le déranger, je le ferai. Je dois rester moi-même et laisser Allegri orchestrer les transitions », confie-t-il.

La relation avec Rafael Leao est nécessairement centrale dans ce projet. Ibrahimović rappelle que Leao est un joueur d’exception qui peut aller chercher le sommet, mais il faut aussi du temps pour que tout converge — blessure incluse — et que le Portugais retrouve pleinement son meilleur niveau. « Leao a tout pour devenir l’un des meilleurs, et Milan compte sur lui pour écrire l’avenir du club », conclut-il avec une assurance tranquille.

La culture du succès de Milan: une constante au-delà des titres

Selon Ibrahimović, Milan est en train de revenir à sa culture fondatrice du succès et de la compétition européenne. Le club se montre plus équilibré, a remporté des trophées et atteint des finales nationales, mais l’objectif est désormais de réaffirmer le prestige sur la scène européenne. « Milan est une entité qui se nourrit de la culture du succès et qui aspire à la rédemption sur le vieux continent », affirme-t-il. Le vestiaire respire une unité nouvelle, les décisions de la direction et du staff étant perçues comme cohérentes et partagées à tous les niveaux.

Pour finir, Ibrahimović propose une réflexion qui résonne comme une philosophie du club: « Le succès ne dépend pas seulement du joueur star; c’est l’addition de chaque élément du club qui crée l’élan. Quand vous êtes à Milanello, vous vous sentez gagner; tout le monde, du coach à l’agent d’entretien, est impliqué dans le même élan collectif et dans la même quête: l’Europe et les trophées locaux. »

Et si le moteur ne tournait que sur une seule pédale, l’autre serait la patience: Milan n’a pas seulement recruté des grands noms, il a cultivé une identité qui peut durer plus longtemps qu’un cycle de mercato. Pour ceux qui doutent encore, Ibrahimović rappelle une chose simple: « Le Milan ne change pas, c’est lui qui vous change. Quand on vit ici, on prend le goût de la victoire et on ne s’en lasse jamais. »

Notez bien: si Milan veut gravir les échelons, il faut des leaders qui savent parler peu mais agir beaucoup, et un vestiaire où les légendes restent des modèles, pas des musées vivants.

Et pour finir sur une touche d’humour, deux punchlines à la mode “sniper”: 1) Si Modrić devient entraîneur, les adversaires auront enfin droit à une conférence téléphonique avec le banc: tout le monde y parle, mais personne ne coupe le micro du boss. 2) À Milan, on ne signe pas seulement des joueurs: on signe du temps de cerveau disponible, et là, personne ne perd — tout le monde gagne un peu du précieux: la patience et la passion.