Contexte et révélations sur un transfert qui n’a pas eu lieu
Federico Pastorello, l’agent de Romelu Lukaku, affirme que Carlo Ancelotti, alors entraîneur du Real Madrid, avait l’intention de signer son client lors de son passage au club espagnol. Cette déclaration éclaire les coulisses d’un feuilleton échoué et pose la question de ce qui aurait pu changer si le dossier s’était conclu.
Le buteur belge, aujourd’hui lié à Napoli, a connu un parcours de nomade: Inter, Chelsea, retour à l’Inter puis prêt à d’autres clubs. Son arrivée en Italie en 2019, sous Antonio Conte à l’Inter, est présentée comme le tournant qui a forgé sa stabilité et sa reconnaissance en Serie A.
Après deux années à l’Inter, Lukaku revient à Chelsea une fois encore, mais l’accord n’a abouti pour aucune des deux parties. Pastorello affirme que cette opération n’aurait pas dû se faire et que les circonstances du moment n’étaient pas favorables à chacun.
D’après les propos relayés par As, Pastorello rappelle que revenir au Chelsea n’était pas nécessairement la meilleure option. Selon lui, Lukaku était alors un candidat sérieux pour le Ballon d’Or grâce à sa performance à l’Inter, ce qui rendait la transaction particulièrement audacieuse mais risquée.
Il insiste aussi sur le fait qu’il s’agissait d’une opération historique pour Chelsea et pour le championnat anglais, et que les décisions prises à l’époque ont façonné l’avenir des deux clubs. En somme, une transaction qui paraissait prometteuse mais qui n’a jamais abouti.
Sur le plan humain, Pastorello évoque des facteurs qui ne tiennent pas uniquement à la technique ou à la valeur du joueur. Des obstacles relationnels avec l’entraîneur de l’époque et des défis d’environnement ont contribué à compliquer le dossier, rendant l’opération moins réaliste que prévu.
Selon lui, il aurait été possible que Lukaku reste en Italie si le contexte avait été différent: Conte part, Hakimi s’en va, et les conditions qui avaient favorisé le succès semblent s’être érodées avec les années et les choix de chemin différents.
Le sujet s’est ensuite complexifié: Lukaku retourne en Inter en prêt pour une saison (2022), puis s’envole vers la Roma (2023) en prêt. Malgré tout, l’idée d’un transfert vers le Real Madrid persiste dans les discussions et continue d’alimenter les spéculations estivales.
Concernant une éventuelle arrivée au Real Madrid plus tôt, Pastorello explique qu’il y avait une perception d’une opportunité: Ancelotti aurait voulu Lukaku comme un renfort offensif. Le club aurait toutefois privilégié d’autres priorités et serait resté focalisé sur Mbappé pour l’année suivante, évitant de dépenser des sommes importantes sur un prêt.
Selon ces confidences, il existait bien une fenêtre où l’idée de rejoindre le Real Madrid aurait pu se concrétiser: l’entraîneur souhaitait le Belge, mais les circonstances budgétaires et stratégiques n’ont pas permis l’accord final. C’était un équilibre précaire entre ambition et réalité économique.
Pastorrello affirme aussi que Lukaku s’est parfaitement adapté à l’Italie, parlant six ou sept langues et se sentant plus à l’aise dans ce contexte culturel. Il a traversé des expériences qui auraient pu entamer sa confiance, mais il a trouvé en Italie un terreau favorable pour sa carrière et sa confiance professionnelle.
Pour l’agent, l’entraîneur demeure un facteur déterminant: Conte a appelé Lukaku et il a accepté immédiatement. Le timing était idéal pour travailler à nouveau ensemble, et les résultats ont confirmé cette intuition, avec un nouveau titre de Serie A pour Lukaku à l’Inter.
Pastorello est aussi lié à un autre attaquant de l’Inter, Angi Ywan Boni, qui est revenu au club après un passage à Parme. Selon lui, la dynamique entre le club et le joueur, et non uniquement le rôle du coach, a facilité ce retour; cela illustre bien la différence entre les cas Boni et d’autres scénarios où le contexte compte autant que le talent.
En résumé, la relation entre Lukaku, Conte et Ancelotti, et la manière dont les clubs gèrent leurs cadres et leurs priorités, ont été les véritables déterminants des choix qui ont façonné ce dossier compliqué. L’Inter l’a alors accueilli avec des objectifs clairs, et le Real Madrid a, pour sa part, dû composer avec ses propres priorités et son windows d’opportunités.
Punchline 1: Au mercato, même les plans les plus sophistiqués échouent: parfois, cliquer sur « signer » revient à cliquer sur « ignorer » et à payer le café en plus pour tout le monde. Punchline 2: Si Ancelotti voulait vraiment Lukaku, il aurait probablement dû commander sa signature sur un timing plus précis – et un espresso plus fort – histoire de faire passer les intentions en actes.