Quand Renard réécrit l’histoire du football saoudien vers le Mondial 2026

L’entraîneur français Hervé Renard porte sur ses épaules les espoirs du public saoudien en quête de la Coupe du monde 2026. Sa mission: transformer le rêve en réalité et faire rêver tout un royaume autour du vert et du ballon rond.

En pleine marche vers le Mondial, Renard semble écrire son chapitre le plus marquant, celui où l’histoire s’écrit au rythme des résultats et des grassouillets espoirs des supporters.

Quatrième entraîneur étranger

Renard rejoint une lignée d’entraîneurs étrangers qui ont mené l’équipe vers le Mondial: un Allemand, un Argentin et un Néerlandais ont ouvert la voie, avant que le Français ne prenne le relais des Faucons.

En 1994, Mohammed Al-Kharashi a permis au pays d’atteindre le Mondial après le limogeage du Brésilien Candinho, ponctuant la dernière journée par une victoire clé sur l’Iran.

En 1998, l’Allemand Otto Pfister a emmené l’équipe jusqu’au Mondial en France, avec trois victoires et un nul qui suffirent à their place, une qualification qui reste dans les mémoires.

Le Serbe Slobodan Santtrač a pris en charge deux matches avant que l’Argentin Gabriel Calderón ne termine le parcours menant au Mondial de 2006, avec succès pour le pays.

Plus tard, Bert van Marwijk, Néerlandais, a guidé les Saoudiens lors des qualifications 2018: six victoires, un nul et trois défaites, suffisant pour assurer une place face au Japon.

Bâton de Renard

L’empreinte de Renard est nette: il a mené l’équipe jusqu’au Mondial 2022 et son passage vers le Qatar a été l’un des plus rapides de l’histoire du football saoudien, même avec les obstacles habituels.

Sur dix matches de qualifications, l’équipe a gagné sept fois, deux matches se sont soldés par des nuls et une seule défaite, avec 12 buts marqués et 6 encaissés, pour 23 points au total.

Si Renard mène l’équipe au Mondial 2026, son nom s’inscrira comme celui du premier entraîneur à qualifier l’Arabie Saoudite à deux reprises pour le grand rendez‑vous mondial.

Une étape vers le rêve

À deux marches du rêve, l’équipe saoudienne approche le barrage asiatique après une série de résultats déterminants et une qualification qui se joue désormais dans les pages finales.

Lors des qualifications 2026, l’Arabie Saoudite a été classée troisième de son groupe, derrière le Japon et l’Australie, avec 13 points. Le chemin vers le Mondial s’est poursuivi avec une victoire spectaculaire sur l’Indonésie (3-2) qui a ouvert les portes du barrage.

Par ailleurs, l’Irak a remporté son match contre l’Indonésie, ce qui rend le choc Saudi contre Irak encore plus crucial pour la qualification directe ou, à défaut, pour le playoff mondial.

Des images capturent ces moments historiques, rappelant que le football est une suite de coups de théâtre et de finales improbables.

Saudi contre Iraq

À travers l’histoire des confrontations, l’Arabie Saoudite a comptabilisé 37 rencontres contre l’Irak: 11 victoires pour les Saoudiens, 17 pour l’Irak et 9 matchs nuls, avec un total de 90 buts inscrits (34 pour l’Arabie Saoudite et 56 pour l’Irak). Le triomphe irakien 7-1 à Doha lors d’un Gulf Cup reste le plus spectaculaire souvenir, gravé dans les annales des deux pays.

Aujourd’hui, les Saoudiens affichent une forme disputée mais solide: une victoire contre l’Irak les propulserait en tête et, en cas de nul, ils conserveraient l’avantage du nombre de buts marqués, ce qui pourrait suffire pour tendre vers le Mondial 2026.

Que faut-il pour se qualifier ?

Les Saoudiens partent avec une certaine avance logistique et statistique: en cas de victoire face à l’Irak, le billet pour le Mondial serait plus proche, le système de points et les buts marqués leur donnant une marge suffisante pour éviter le playoff direct.

En cas de défaite, le destin pourrait passer par un match d’appui, où tout peut arriver dans le théâtre des barrages mondiaux. Le suspense reste entier et le destin du royaume repose sur les derniers coups de sifflet.

Et comme dans tout récit sportif, une bonne dose d’humour ne fait jamais de mal: si Renard réussit, on dira que le seul hazard, c’est d’avoir trouvé l’endroit exact où planter le décor. Sinon, au pire, les fans pourront toujours se consoler avec un barbecue post‑match: le foot, c’est aussi des grillades et des rêves qui grillent... mais pas les espoirs !

Et si tout échoue, n’oublions pas: les Lions de Renard savent toujours revenir rugir, même avec des poils d’espoir encore tout frais sur le museau.