Quand Riyad manque les premières Coupes Arabes et revient en force: une histoire de fondation à podiums

Le compte à rebours est lancé pour la Coupe arabe des nations, qui se déroulera du 1er au 18 décembre prochain au Qatar. Plusieurs sélections compétitives figureront au programme, et l'équipe saoudienne choisit d'afficher son effectif principal sous la houlette du coach français Hervé Renard, dans l'optique de préparer la Coupe du Monde 2026. Ce dossier retrace pourquoi l'Arabie Saoudite a manqué les trois premières éditions de la Coupe arabe, puis son retour et son parcours dans cette compétition.

Période de fondation

Dans les années 60, le football en Arabie Saoudite connait un véritable démarrage: l'Union saoudienne de football, créée officiellement en 1956, se concentre sur l'organisation interne avant toute perspective internationale.

À l'époque, l'essor passe par l'organisation des compétitions locales, la création des clubs et la mise en place d'une structure administrative assurant la continuité du jeu à haut niveau.

Par conséquent, l'équipe nationale n'était pas prête à disputer des compétitions extérieures, sans dispositif, camps d'entraînement, ni moyens logistiques suffisants pour voyager et participer à des tournois régionaux. L'objectif était de bâtir l'intérieur avant l'extérieur.

Premières apparitions et progression

À l'occasion des premières éditions de la Coupe arabe entre 1963 et 1966, l'Arabie Saoudite se contenta de suivre le tournoi de loin.

La compétition était naissante, avec des ressources limitées, et le football du royaume cherchait encore à se structurer plutôt qu'à entrer dans des participations incertaines.

Cette absence de participation était donc naturelle et en accord avec le contexte de l'époque, et non le résultat de dissensions ou de raisons sportives comme certains l'ont laissé entendre auparavant.

Histoire et ambitions

Après une absence prolongée, le tournoi fut relancé et l'Arabie Saoudite réussit à accueillir et à organiser une compétition compétitive et passionnante.

Les joueurs saoudiens atteignirent la troisième place lors de la édition de 1985, après avoir battu la Jordanie 4-0 à l'ouverture, puis être éliminés en demi-finale par l'Irak (2-3), et finir par remporter le bronze face au Qatar aux tirs au but (3-1 après un 0-0).

Malgré l'absence des trois premières éditions, l'équipe saoudienne s'est imposée comme l'un des finalistes les plus réguliers à la Coupe arabe, occupant la deuxième place à deux reprises, derrière l'Irak qui en compte quatre.

En dehors du titre, le royaume a déjà connu une finale en 1998 et a remporté le titre en 2002 lorsque la compétition s'est tenue au Kuwait; Mohamed Noor, légende d'Al-Ittihad, a inscrit le but victorieux en finale. Depuis lors, l'équipe nationale n'a pas remporté l'épreuve mais demeure l'un des meilleurs finalistes.

Au chapitre des années récentes, la grande histoire est celle d'un pays qui prépare une montée en puissance. Le mois prochain, l'équipe entrera dans une dynamique où l'enjeu dépasse le simple résultat et s'inscrit dans la préparation à la Coupe du Monde 2026; les joueurs savent que c'est une opportunité unique d'écrire une nouvelle page de l'histoire pour ce cohort actuel.

Punchlines légères pour finir:

Punchline 1: Si la Coupe arabe était un film, l'Arabie Saoudite reviendrait au troisième acte pour sauver le plot… avec un penalty en bonus.

Punchline 2: Et si l'histoire se répète, on parie sur une finale en 2026: après tout, même les pyramides ont dû attendre pour être classées au patrimoine, alors pourquoi pas une Coupe du Monde ?