Quand Tebas brandit les chiffres: la Liga met les géants européens face à leurs comptes
2 octobre 2025
Contexte et enjeux
Javier Tebas, président de la Liga, s est exprimé lors d un forum économique dédié au football. Fidèle à son esprit, il réaffirme le modèle financier de son championnat et critique les géants européens comme Manchester City et Paris Saint-Germain.
Selon lui, les clubs européens opèrent avec des pertes constantes et des méthodes de gestion peu disciplinées, ce qui fragilise l équilibre du système. Il souligne que les règles espagnoles durcissent le contrôle et exigent une gestion plus rigoureuse.
Défis et comparaison avec l avant garde européenne
Il explique que les clubs espagnols qui respectent les règles de la Liga doivent rivaliser en Europe contre des équipes qui ne subissent pas les mêmes contrôles, ce qui leur laisse la possibilité de dépenser davantage et d avoir des marges de manœuvre plus larges.
Dans le paysage mondial, la compétition oppose des clubs sous des systèmes différents. En Angleterre, on s inquiète surtout de l endettement des clubs car le championnat voit des pertes récurrentes et une croissance des dépenses sans équivalents dans d autres pays.
Il poursuit en citant des exemples impliquant des déficits importants sur plusieurs années. L Espagne, selon lui, se bat tout en rappelant que le pays a enregistré un nombre élevé de titres européens ce siècle et que les résultats existent malgré les contraintes.
Il détaille ensuite les défis structurels. L écart de revenus avec les grands championnats européens se chiffre en centaines de millions d euros par an, en grande partie dû au faible niveau des zones VIP et à l expérience des spectateurs dans les stades.
Voies de réforme et résultats actuels
Selon Tebas, l accord avec le fonds CVC a été pensé pour financer la modernisation des stades et augmenter les revenus provenant des jours de match et des droits télévisés. L objectif est de générer des ressources suffisantes pour investir dans les joueurs sans compromettre la stabilité des clubs, et ce dans un horizon de quelques années.
La régulation financière est présentée comme un pilier central. Tebas rappelle qu un cadre comptable robuste a été instauré et que les ventes centralisées des droits TV ont apporté des sommes substantielles, permettant d apurer une partie des dettes et de nourrir le fair play financier.
Les chiffres avancés montrent aussi que les dettes envers l administration ont reculé et que le football espagnol est moins exposé à la faillite que par le passé. Toutefois les critiques persistent, notamment sur la compétitivité lors des marchés des transferts et les extrêmes dépenses dans certains clubs.
Autre point clé, l écologie des installations et l exploitation commerciale des jours de match restent des marges d amélioration. Les clubs insistent sur la nécessité de moderniser les stades pour créer des expériences VIP plus rentables et résorber l écart avec les championnats voisins.
En synthèse, Tebas prône une approche mesurée et durable qui privilégie la stabilité financière et la capacité à investir progressivement, plutôt que des dépenses qui dépassent les revenus et encouragent les plans de dettes risqués.
Le chef de la Liga affirme que le chemin passe par une combinaison de contrôle financier, de rendement des droits TV et d investissements ciblés dans les infrastructures, afin de réduire l écart et de rendre la compétition européenne plus équitable pour tous les clubs.
Et au final, si les chiffres peuvent faire gagner des trophées, sachez que dans le monde du football business, le vrai champion est souvent celui qui sait compter les billets autant que les buts. Punchline 1 : quand les chiffres dribblent mieux que les joueurs, on appelle ça du football analytique. Punchline 2 : la banque ne demande pas de maillots, elle demande des bilans propres et des stades modernes; sinon on devient tous des supporters dans le rouge.
