Salm Al-Dawsari : l’ouragan des grands rendez-vous qui fait trembler les défenses

Portrait d’un phénomène saoudien qui éclate sur les grands rendez‑vous

Salem Al-Dawsari est l’une des étoiles d’Al-Hilal et l’un des talents les plus marquants de l’Arabie Saoudite, imposant sa magie sur les terrains locaux, continentaux et internationaux avec son club et l’équipe nationale.

Âgé de 34 ans, il a été couronné ce jeudi à Riyad meilleur joueur d’Asie pour la deuxième fois, après l’édition 2022. Son palmarès est impressionnant : six titres de championnat saoudien avec Al-Hilal et deux Ligues des Champions de l’AFC.

La période en prêt d’une saison à Villarreal en 2018 a été déterminante pour son développement, apportant davantage d’discipline et de professionnalisme à sa fulgurance naturelle.

Il faisait partie d’un groupe de neuf joueurs envoyés en Espagne en 2018 dans le cadre d’un accord entre l’organisme sportif saoudien et la Liga. Il n’a disputé qu’un seul match avec Villarreal contre le Real Madrid, entrant en seconde période alors que son équipe était mené 0-2.

S’exprimant à propos de cette expérience, Salem a déclaré avoir gagné beaucoup d’expériences, notamment sur le plan tactique, la vitesse et la condition physique.

De son côté, Talal Al-Meshal, ancien international et joueur des clubs Al Ahli, Al Ittihad et Al Nasr, a expliqué à l’AFP les raisons de sa montée : elle s’est faite en deux temps — la première avant son passage en Espagne, où il jouait en solitaire sans maturité sportive complète ; puis après, il est devenu plus discipliné et utile au collectif, ce qui le rendait déterminant pour Al-Hilal et pour l’équipe nationale.

Sa famille est originaire de la région d’Al-Aflaj, à 350 kilomètres au sud de Riyad ; Salem est né à Djeddah, où son père travaillait comme enseignant, puis la famille a déménagé à Riyad lorsque le père a été muté.

Des repères qui vaudront sans doute l’avenir.

En 2011, il marque lors du Mondial des jeunes contre le Guatemala et est convoqué pour les qualifications au Mondial 2014 par le sélectionneur hollandais Frank Rijkaard.

Il inscrit un superbe but lors de son premier match contre l’Australie (2-4) en février 2012, et il laisse aussi sa trace contre l’Egypte lors du Mondial 2018 en Russie en marquant le but victorieux dans les dernières secondes du troisième match, alors que l’Arabie Saoudite était éliminée au premier tour.

Surnommé « le Tornado », Salem n’a pas manqué l’olympique de Tokyo 2021, où il a inscrit le but de l’égalisation face à la Côte d’Ivoire.

Au Mondial 2022 au Qatar, le joueur surnommé aussi « Neymar du Golfe » a marqué un but sublime qui a permis à son pays de battre l’Argentine de Lionel Messi 2-1, avant que l’Argentine ne remporte finalement le titre.

Après ce troisième but en Coupe du Monde, il déclarait : « Mon but est de hisser le nom du football saoudien sur la scène internationale ».

Ses statistiques restent impressionnantes : il a marqué en Coupe du Monde (2018 et 2022), en Coupe d’Asie (2019) et aux Jeux Olympiques de Tokyo 2021. Il espère continuer à accroître son palmarès en menant l’Arabie Saoudite jusqu’aux finales de la Coupe du Monde 2026.

Après avoir reçu le titre de meilleur joueur d’Asie, il a répondu aux critiques : « Je n’entends pas, je ne vois pas, je ne parle pas. Mon souci est le terrain vert. Tout joueur sous pression et Salem aime se dépasser ».

Des empreintes en Coupe du Monde des Clubs : Al-Hilal s’est aussi distingué contre Flamengo en demi‑finale 2019 et contre Al-Jazira en 2022, avant que le club n’atteigne les quarts de finale lors du Mondial des clubs élargi 2025 aux États‑Unis.

Il a aussi contribué à deux titres de Ligue des Champions de l’AFC (2019 et 2021), en marquant notamment en finale contre les Urawa Red Diamonds.

Sa carrière a démarré dans les tranches jeunes d’Al-Hilal et s’est matérialisée en pro lors du derby de Riyad face à l’Nassr en 2012, après une pointe d’entrée en jeu et un but spectaculaire.

Le joueur excelle sur l’aile et peut aussi occuper d’autres postes offensifs, grâce à sa vitesse et à la souplesse de ses jambes, qui en font l’un des dribbleurs les plus redoutables.

Selon l’ancien international et capitaine de l’unité Hamad Al-Kheimi, Salem est « le meilleur joueur saoudien, qui porte toujours la différence dans les grands matchs ».

Sa célébration après les buts, souvent décrite comme un mélange de gestes de repas et de figures acrobatiques, est devenue culte auprès des supporters.

Punchline 1 : Avec lui sur le terrain, les défenses savent que le temps se plie et obéit au démiurge du filet ; même les minutes paraissent s’arrêter pour admirer son feu d’artifice.

Punchline 2 : Si le football était un menu gastronomique, Salem servirait des plats qui font danser les défenseurs : entrée, plat principal et dessert, et ça se mange sans faim.