Tempête silencieuse au Zamalek: John Edward face à la direction

Conflit et communications au cœur de la tourmente au Zamalek

Le Zamalek, club emblématique du football égyptien, est plongé dans une crise interne qui met en lumière une fracture entre son nouveau directeur sportif et l’administration dirigée par Hussein Labib. Le point de rupture est venu avec la publication, samedi dernier, d’un message sur les réseaux sociaux de John Edward, sans que le conseil d’administration n’en ait été informé ni qu’il ne passe par le site officiel du club.

Cette rupture de protocole a provoqué la colère de certains membres du conseil qui estiment que les décisions et les positions publiques doivent suivre une chaîne de communication claire et officielle. L’affaire intervient dans un contexte déjà sensible, marqué par des débats autour du futur coach et du plan sportif.

La remontée des tensions survient après les propos d Edward à l’occasion d’un dernier match où le Zamalek, battant Dikidaa Somali 1-0 en retour de leur duel en Coupe de la Confédération, a été pris à partie par des applaudissements et des chants hostiles envers la direction et Yannick Ferreira, l’entraîneur.

Pour tenter d’apaiser, Edward a publié un message où il affirme son attachement au club et affirme que le Zamalek traverse une période délicate, marquée par des difficultés financières qui touchent toutes les sphères du fonctionnement du club. Il se présente comme un homme de terrain, prêt à défendre les valeurs de l’institution et à assumer les responsabilités qui en découlent.

Il rappelle que l’affection des fans, qui a toujours soutenu le club dans l’adversité, est une colonne vertébrale pour pouvoir rebondir. Dans ce cadre, Edward assure que l’engagement dépasse les simples slogans et se traduit par des actions concrètes et une volonté de tenir les promesses faites au public.

Selon lui, la responsabilité est partagée et les décisions ne se prennent pas dans le vide. Il affirme qu’un dialogue serein et structuré sera nécessaire pour sortir le club de cette passe difficile et retrouver une trajectoire compétitive sur les terrains locaux et continentaux.

Parallèlement, le conseil d’administration a décidé de déléguer à Edward des pouvoirs plus étendus afin de restructurer le secteur football du club. Cette annonce a alimenté les interrogations sur l’étendue de l’autonomie du directeur sportif et sur la capacité du conseil à intervenir si les choix ne conviennent pas à tout le monde.

En parallèle du front administratif, le mercato estival a vu l’arrivée de onze nouvelles recrues sous l’égide d Edward: le duo palestinien Adi Al-Dabag et Adam Kaid, le Brésilien Juan Bezera, l’Angolais Chico Banza, et les jeunes marocains Abdelhamid Maallii et Baron Oshing, ainsi que les Égyptiens Ahmed Rabie, Ahmed Sharif, Amr Nasser, Mohamed Ismail et le gardien Mehdi El-Sliman. Ces signatures illustrent les ambitions et la nécessité de densifier l’effectif pour rester compétitif en Coupe d’Afrique et en championnat.

Sur le plan local, juste avant la pause internationale, le Zamalek a disputé trois matches de championnat qui ont ralenti sa progression et alimenté les critiques à l’égard des joueurs, de l’entraîneur et de l’organe directeur. Alors qu’ils semblaient en bonne position en tête du classement, les résultats se sont dégradés avec un nul, une défaite et un autre nul, reléguant l’équipe à la quatrième place avec 18 points après dix journées.

En parallèle, le club a réussi à franchir une étape importante sur la scène africaine: il s’est qualifié pour la phase de groupes de la Coupe de la Confédération après une victoire écrasante sur Dikidaa Somali, sur l’ensemble des deux matches, avec un score combiné de 7-0. Cette performance a rappelé que, malgré les polémiques, l’institution demeure capable de performances solides lorsque l’unité prime.

Edward conclut en réaffirmant son engagement et en appelant le public à continuer de soutenir l’équipe, même dans les périodes les plus difficiles. Il affirme que le club peut et doit progresser grâce à un travail collectif et à une gestion plus transparente, tout en prévenant que certains pourraient instrumentaliser le mécontentement des supporters pour affaiblir l’institution.

Des questions demeurent, notamment sur l’étendue des pouvoirs accordés, la capacité du club à stabiliser sa direction dans une période critique, et l’avenir du coach Yannick Ferreira. Alors que les débats internes se poursuivent, les supporters restent résolument attachés au club et réclament des résultats et de la cohérence dans les décisions.

Tempête ou pas, le Zamalek sait qu’il est construit sur un socle solide: celui de ses fans. Le prochain chapitre s’écrira sur le terrain et dans les coulisses, où les échos d’aujourd’hui dessineront les victoires de demain.

Punchline: Au Zamalek, les plans aiment les retournements de veste: dès qu’on croit tenir le cap, le vent souffle et on repart à zéro, avec plus d’éventuels entraîneurs que de buts dans le calendrier.

Punchline: Si la direction était une équipe, elle serait championne du suspense: on ne sait jamais qui poste le prochain message, mais on sait que ça parlera chiffres et promesses… et les supporters adorent ça!