Racisme en Liga: Vinicius, Yamal et l’épreuve des réseaux sociaux

Une étude révèle l'ampleur des messages de haine sur les réseaux

Le Observatoire espagnol contre le racisme et l'intolérance (Oberax) a publié un rapport sur les joueurs et les clubs les plus exposés aux crimes de haine sur les réseaux sociaux en Espagne.

Selon Mundo Deportivo, Vinicius Júnior, star du Real Madrid, a été la cible d'insultes raciales lors des matches de La Liga depuis plus d'une saison. Cependant, l'observatoire précise que Vinicius n'est pas le plus exposé en ligne: c'est Lamine Yamal, jeune vedette du Barça, qui est en première ligne des messages qualifiés de crimes de haine.

Selon l'observatoire, 60% des insultes émises via les réseaux proviennent des plateformes en ligne. Lamine Yamal se situe largement en tête, suivi de Vinicius Júnior (29%), puis Mbappé (3%), puis Balde, Nico Williams et Iñaki Williams (2%), et Ibrahim Díaz (2%).

Du côté des clubs, le Real Madrid est le club le plus ciblé: 34% des cas, suivi par le Barça à 32%, puis Valladolid 17%, Valence 8%, Athletic Bilbao 6%, Real Sociedad 5% et Atlético Madrid 4%.

Vinicius, Yamal et les chiffres de la haine

Vinicius est au cœur d'une période marquée par le racisme, tout en restant déterminé à continuer d'exceller sur le terrain et à s'engager dans la lutte contre ce fléau.

La Liga est sous le feu des projecteurs: les critiques portent sur la lenteur des décisions et l'efficacité des sanctions, jugées insuffisantes par de nombreux observateurs et défenseurs du fair-play.

Depuis environ deux saisons, l’attaquant brésilien est ciblé par des chants racistes dans les stades espagnols, surtout lorsque Real Madrid joue à l'extérieur. Ce qui était perçu comme des incidents isolés est devenu une répétition inquiétante, révélant une problématique structurelle au sein de la société et du football en Espagne.

Au début, Vinicius a tenté d’ignorer les insultes, mais la répétition et l’absence de dissuasion l’ont conduit à des actions plus publiques: déclarations, confrontations avec les supporters et pression sur les instances footballistiques pour agir.

Vinicius est devenu une icône mondiale dans la lutte contre le racisme, soutenu par le Real Madrid, par de nombreux joueurs et même par le gouvernement brésilien.

La Liga sous le feu des projecteurs et les suites

La Liga a été critiquée pour la lenteur de ses décisions et la faiblesse des sanctions envers clubs et tifosi impliqués. Sous la pression internationale, des mesures plus strictes ont été annoncées: ouverture d'enquêtes pénales, suspension de supporters et renforcements des mesures de sécurité dans les stades. Néanmoins, de nombreux observateurs estiment que ces mesures restent insuffisantes.

Concernant l'avenir de Vinicius, l'impact psychologique est réel: il continue de marquer et de dribbler avec confiance, mais le poids de la pression le fait mûrir et devenir un porte-voix pour les joueurs noirs victimes d’insultes en Europe.

Un tournant est pris lorsque l'Union Espagnole publie un communiqué virulent critiquant une décision entourant Lamine Yamal et des éléments médicaux pendant un stage, réveillant les tensions entre les clubs et les instances nationales.

Parallèlement, Barcelone cherche à obtenir un avis médical indépendant sur l’état blessure de Yamal, en faisant appel à un docteur belge reconnu dans le traitement des blessures de l’abdomen et favorisant une approche rigoureuse et expérimentée.

Ce médecin, réputé pour avoir traité des milliers de cas similaires chez les sportifs, est perçu comme une garanties de sérieux dans ce dossier complexe.

La situation rappelle que le football peut être un miroir brutal des tensions sociales, mais aussi une plateforme pour défendre l’égalité et le respect sur et hors du terrain.

En résumé, Vinicius et Yamal portent non seulement le maillot de leurs clubs, mais aussi une responsabilité civique face au racisme, et leur combat est loin d’être terminé.

Et pour conclure sur une touche d’humour légère: si le racisme était un joueur, il serait sans doute expulsé pour hors-jeu mental—et on applaudirait tous la règle du fair-play qui règle les comptes de ce terrain-là aussi sûrement que les cartons rouges. Deuxième punchline: si les trolls arrivaient à marquer, ce serait probablement des buts contre leur propre camp, ce qui donnerait une nouvelle fiche de match: l’anti-racisme gagne toujours en prolongation.