Zamalek face à Dikidaaha: sans sept titans et avec de l’espoir chez les jeunes
17 octobre 2025
Des absences lourdes qui compliquent la préparation
À la veille du déplacement du Zamalek au Caire pour affronter Dikidaaha FC, l’entraîneur belge Yanic Ferreira a publié la liste des 23 joueurs retenus pour le match aller des 32es de la Coupe de la Confédération Africaine. Le coup d’envoi est fixé à 18 heures, et le contexte est clair: affronter un adversaire surprise tout en gérant un effectif amputé par les blessures et la fatigue.
La composition officielle montre une colonne vertébrale remaniée et une carte bancale à cause des absences, qui pèsent sur les axes clé du dispositif. Le décor est posé: gestion de l’hémorragie des blessures et optimisation du potentiel disponible face à un adversaire précis et déterminé.
Composition et choix du banc
Gardiens : Mohamed Sobhi – Mohamed Awad – Mahmoud El Shenawy.
Défense : Omar Jaber – Baron Oshing – Mahmoud Hamdi « El-Wenash » – Hossam Abdel Meguid – Mohamed Ismail – Salah Mosedk – Ahmed Fetouh.
Milieu : Ahmed Rabia – Mahmoud Ghadh – Mohamed El-Sayed – Seif Jaafar – Nasser Maher – Ahmed Hamdi – Abdel Hamid Maali – Ahmed Sherif – Chico Banza – Juan Bizera.
Attaque : Seif Eldin El-Jaziri – Amr Nasser.
Autre observation : le fossé entre le onze titulaire et le banc est plus large que prévu, et Ferreira doit opérer des choix audacieux pour maintenir l’équilibre.
Des absences pesantes et un contexte complexe
Au moment d’aborder le match, le Zamalek se présente avec des pertes significatives, incluant des cadres indispensables et des éléments en rétablissement. Le staff technique est contraint de réorganiser les lignes et de tester la profondeur du groupe dans un contexte de calendrier chargé et de contraintes physiques répétées.
Selon des sources internes, sept joueurs manqueraient à l’appel pour diverses raisons physiques, parmi eux des pièces maîtresses du milieu qui assurent la transition et le rythme du jeu. L’impact le plus visible concerne le pressing, la récupération et la construction offensive. Le roman du match s’écrit désormais aussi sur la gestion des charges et le risque de rechute.
À noter l’absence du capitaine Abdallah El-Saeed, et de Nabīl Emad « Donja », ainsi que du Marocain Mahmoud Bentayik: trois éléments qui étaient attendus pour guider les phases de jeu et stabiliser le milieu. Leur absence crée un vide stratégique, d’autant plus que les milieux relayeurs restent l’épine dorsale de l’équipe et que leur remplaçants devront démontrer de la vigueur et de l’ingéniosité.
Cette gestion proactive du staff vise à prévenir l’aggravation de blessures et à limiter les séquelles à long terme. La priorité est donnée à la prévention et au maintien du cap, même si cela signifie solliciter davantage les jeunes du centre de formation et les joueurs désormais prêtés à des postes différents.
Par ailleurs, quatre joueurs en programme de réathlétisation sont encore hors du coup: Nasser Mansi et Mohamed Shahat poursuivent leur réathlétisation de la chaîne postérieure, tandis qu’Addi Debagh et Adam Kaid suivent des protocoles ciblés pour les blessures au mollet et à l’ischio.
Ces absences, qui touchent à la fois des titulaires et des transferts récents, posent la question de l’étendue du travail de préparation physique, et du niveau d’exécution des plans de récupération face à un agenda désormais infernal. Le club devra faire preuve d’imagination et de discipline pour conserver une ligne directrice.
Exclusion technique surprenante: Mehdi Suleiman n’a pas été retenu malgré son statut de nouvel arrivant coûteux pour le club. Le sélectionneur a préféré privilégier des choix plus performants et plus fiables dans le contexte immédiat, accentuant les débats sur les décisions de recrutement et l’équilibre budgétaire du projet sportif.
La photographie de la période montre aussi un Zamalek qui travaille l’offensive sans ses meilleurs créateurs et sans ses ancreurs du milieu. Le match contre Dikidaaha FC devient l’épreuve majeure pour tester l’étendue du banc et la capacité de Ferreira à mettre en place un système efficace autour de jeunes talents et de joueurs polyvalents.
En marge du terrain, la rencontre est confiée à un arbitre éthiopien, Manuhei Leditsadik et son assistanat, complétés par d’autres officiels et un observateur venu du Soudan. Une composition qui promet un arbitrage rigoureux dans un contexte continental brûlant et chargé d’enjeux.
Le contexte historique demeure important: le Zamalek pense déjà à un affrontement qui a marqué les mémoires, notamment lors de la double confrontation des années 2019/2020 en Ligue des champions africaine, où le club avait brillé par un score écrasant, avant d’aborder le terrain avec respect pour l’adversaire et pour les aléas du football africain moderne.
Des enjeux et une ambition qui restent intacts
Au‑delà des noms absents, le Zamalek demeure un compétiteur respecté en Coupe de la Confédération. Le club a remporté le trophée à deux reprises (2019 et 2024, face au néo‑concurrent national et continental), et nourrit l’espoir de rebondir sur la scène continentale, surtout dans un stade du Caire qui promet un soutien inconditionnel des fans.
Ferreira insiste sur une approche collective, fondée sur l’engagement de tout le groupe et sur l’exploitation intelligente du potentiel des jeunes, afin de démontrer que le football ne se résume pas à une liste de noms, mais à une manière de jouer et de partager l’effort. Le chemin reste long mais prometteur, et la CAF peut parfois être tendre mais jamais dépourvue de surprises positives.
Pour conclure, le Zamalek entame un engouement mesuré mais réel autour de cette rencontre et cherche à transformer l’adversité en énergie positive, avec l’objectif de se repositionner au sommet de la compétition et de créer une dynamique favorable pour la suite du parcours continental.