Colère en coulisses et salaire sous les langues de bois: pourquoi la CAN fait bouillonner Hassan Hassan

Contexte et révélations en coulisses

Hassan Hassan, entraîneur de l’équipe d'Égypte, a pris la parole dans des termes qui évoquent une révolution de colère après le match Égypte–Cap-Vert, disputé dans le cadre d’une Coupe amicale organisée aux Émirats.

Malgré une victoire obtenue par tirs au but après un nul 1-1, et avant une défaite 2-0 contre l’Ouzbékistan, il a laissé éclater des messages en coulisses qui inquiètent l’entraîneur égyptien à l’approche de la CAN, qui se tiendra au Maroc du 21 décembre au 18 janvier.

Les Pharaons disputent le Groupe B de la CAN, avec le Zimbabwe, l’Afrique du Sud et l’Angola, et l’ouverture est programmée contre le Zimbabwe le 22 décembre.

Le deuxième match opposera l'Égypte à l’Afrique du Sud le 26 décembre puis l’Angola le 29 décembre.

L'Égypte a remporté sept fois la CAN, en 1957 et 1959, puis en 1986 au Caire et en 1998 à Ouagadougou (Burkina Faso).

Les Pharaons avaient déjà remporté le titre sous Hassan Shehata lors de trois éditions consécutives, en 2006, 2008 et 2010.

Ce dossier décortique les raisons qui ont déclenché la colère de Hassan Hassan après la défaite et les déclarations violentes qui ont suivi face à des critiques sur la qualification au Mondial.

L’ombre de Queiroz

Les propos de Hassan ont pris un ton acerbe envers ses détracteurs, notamment après que l’entraîneur national fut surpris par les critiques sur la qualification de l’équipe pour le Mondial après une longue absence.

Ses réponses ont affiché une tonalité fière et une certaine rivalité avec les critiques médiatiques, affirmant que certaines grandes nations n’ont pas atteint le même palmarès que le Cameroun ou le Nigeria.

Hassan Hassan a même déclaré: "Vous devez respecter l’entraîneur national… regardez comment le Maroc traite l’entraîneur national qui entraîne une constellation de stars dans les grands clubs du monde, alors que l’Égypte n’a que deux joueurs professionnels, Salah et Marmoush, et Mustafa Mohamed qui avance sans briller pour l’instant."

Il a ajouté: "Voulez-vous que l’algorithme des réseaux sociaux vous tienne lieu d’entraîneur et dépense les fonds publics? Connaissant mon parcours, je sais ce que vaut l’équipe nationale et j’ai tenté d’y jouer jusqu’à mes 40 ans."

Hassan a ensuite laissé entendre, à demi-mot, que la fédération pourrait ramener Carlos Queiroz pour diriger l’Égypte après la CAN.

Il a déclaré: "Nous sommes une unité technique nationale qui s’est qualifiée pour le Mondial et qui est montée en Coupe d’Afrique, et nous nous battons pour ce peuple afin de le rendre heureux."

Des bruits persistants évoquent un retour possible de Queiroz, compte tenu d’un passé réussi avec l’équipe lors de finales CAN 2021 et des qualifications manquées pour le Mondial 2022, sans oublier une quatrième place en Arab Cup.

Crise salariale

Pour la première fois, Hassan évoque son salaire mensuel d’un million de livres égyptiennes, selon des sources de l’union footballière, taxes comprises.

Il critique publiquement les rémunérations de certains entraîneurs nationaux comme Ali Maher de Ceramica Cleopatra et Ayman Ramadi du Bank al-Ahli, suggérant une iniquité salariale.

Il a évoqué aussi le cas de Rogério Mikali, ancien entraîneur des jeunes, qui aurait perçu un salaire bien supérieur au sien l’an dernier, ce qui, dit-il, est inacceptable pour le staff actuel.

Des tensions autour du salaire semblent influencer les coulisses et le maintien du staff en fonction jusqu’aux résultats de la CAN, ce qui aggrave la pression pesant sur Hassan Hassan.

La prochaine bataille

Pour lui, le combat s’annonce contre Hany Abou Rida, président de l’Union, qui affirme que l’objectif est d’atteindre les demi-finales de la CAN.

Abou Rida avait déclaré: "Je parle toujours avec Hassan Hassan: la rue du football décide de la présence et de l’existence de la fédération, d’autant plus que son conseil a été évincé après l’élimination des huitièmes de finale de la CAN 2019."

Hassan Hassan sait que son maintien dépendra de résultats solides en Égypte lors de la CAN et de la poursuite de la quête du titre, car l’échec précoce pourrait nourrir les spéculations sur son avenir.

Et maintenant, place à deux petites taquineries pour clore sur une note légère:

Punchline 1: Si un million par mois ne suffit pas à contenter tout le monde, peut-être qu’un trophée ferait office de prime de fidélité… et d’écran anti-stress pour les supporters.

Punchline 2: On dit que l’argent ne joue pas au football, mais visiblement, chez certains coaches, il sait dribbler autant que Salah dans la surface.