Guardiola a changé mon destin: les confidences de David Villa
12 octobre 2025
Parcours et débuts chaotiques
Dans cet entretien, l’ancien attaquant espagnol David Villa revient sur une carrière qui a commencé dans la foulée de difficultés économiques et de choix difficiles. Après des débuts à Gijón marqués par des épreuves financières, son passage à Valence s’est fait dans un climat intérieur turbulent mais révélateur de son potentiel. Il raconte comment ces années de jeunesse l’ont forgé, entre matches décisifs et doutes, avant d’aborder les grands chapitres qui allaient suivre.
Selon lui, les circonstances économiques du Sporting de Gijón ont rendu nécessaire un départ qui l’a conduit vers Valence, club alors instable mais porteur d’espoir. Cette période a été celle des apprentissages et des premières véritables révélations, sur le plan sportif comme humain. Des coachs et des coéquipiers l’ont aidé à se construire, même si les chemins restaient compliqués et loin d’être linéaires.
Villa évoque aussi les années à Valence comme un passage clé, où il a dû prouver sa valeur dans un contexte chargé de pressions internes et externes. Le récit rappelle que les premières années dans le football professionnel ne sont pas toujours glamour, mais qu’elles préparent les plus grands chapitres à venir, avec un sens aigu de la persévérance et de l’humour face aux difficultés.
La conversation qui a tout changé
Le moment pivot arrive avec une communication inattendue: une conversation téléphonique avec Pep Guardiola, qui, selon Villa, a conditionné sa décision forte de rejoindre Barcelone. « Quand Guardiola m’a appelé, j’étais chez moi et j’ai d’abord cru à une blague », se souvient-il. « Puis j’ai compris que c’était sérieux: il m’a expliqué où je jouerais, ce que le club cherchait et comment tout s’articulait ensemble. » Cette échange a été décrite comme une discussion technique et visionnaire qui a rendu l’opportunité irrévocable.
Villa précise que cette prise de contact a accompli ce qui semblait peut-être improbable: il testait déjà sa décision avec son agent, et l’idée de rejoindre Barça est devenue une évidence. « Je me suis dit : il faut écouter Barcelone et rien d’autre », se remémore-t-il. Guardiola, selon ses mots, n’a pas seulement proposé un poste; il a esquissé une mission et une atmosphère de travail qui ont convaincu l’ancien international espagnol que Barcelone était le lieu où il pouvait s’épanouir pleinement.
Le récit insiste aussi sur le caractère stratégique de ce qui a suivi: une approche purement tactique et une vision autour du rôle à occuper dans l’équipe, ce qui a poussé Villa à franchir le pas sans hésitation. L’échange apparaît comme la clé d’un tournant qui a finalement fait basculer sa carrière vers Barcelone et vers des réussites qui allaient marquer l’époque.
Villa rend hommage à Guardiola non seulement comme d’un grand entraîneur, mais comme d’un homme capable de voir ce que d’autres ne voient pas. « Il voit l’avenir avant les autres », résume-t-il. Cette perception précoce et cette clarté dans les objectifs ont été déterminantes pour sa décision et pour l’éclosion de Carrière à Barcelone.
souvenirs, Negreira et l’après-football
Le champion se replonge ensuite dans les moments forts du Barça et les rencontres épiques contre le Real Madrid, évoquant le contexte des années Mourinho et les échanges qui ont marqué les esprits. Villa se remémore notamment une époque où les confrontations contre le Real Madrid étaient des rendez-vous incontournables, et où certaines déclarations de Mourinho ont, selon lui, servi d’incitation plutôt que de provocation inutile. « Parfois, ce type de frictions pousse à se dépasser », affirme-t-il avec un sourire.
Une autre dimension abordée concerne l’une des affaires qui ont fait les gros titres, l’affaire Negreira. Villa affirme n’avoir été au courant d’aucun traitement préférentiel des arbitres et rappelle avoir toujours soutenu les arbitres, qui restent des humains capables d’erreurs comme tout le monde. Cette position contribue à une image de joueur réfléchi et lucide sur les enjeux hors terrain qui entourent le football moderne.
Après Barcelone, Villa évoque sa période à l’Atlético Madrid sous Diego Simeone, et la façon dont ce coach pousse les joueurs à donner le meilleur d’eux-mêmes, parfois jusqu’à l’extrême. Puis vient son retour sur l’équipe nationale espagnole, dans le cadre de la Roja, et les souvenirs marquants de l’Euro 2008 imaginés comme un tournant qui a renforcé l’esprit d’équipe et la confiance collective.
En fin de parcours, l’ancien joueur revient sur sa transition vers le monde des affaires et sur le regard qu’il porte désormais sur l’émergence d’un jeune talent comme Lamine Yamal. Il voit dans cette nouvelle génération la continuité naturelle du sport, une capacité à jouer avec authenticité et sans peur des obstacles. « Yamal porte en lui une pureté du jeu et une joie simple qui mérite d’être protégée et soutenue », conclut-il.
Clause finale : Après tant d’années à lire des défaites et des triomphes, Villa affirme que le football reste une aventure humaine, où l’instinct et la sagesse guident autant que les chiffres et les titres.
Punchlines :
— Si Guardiola t’appelle, ta carrière passe en mode turbo, sinon tu fais comme moi et tu écris ton autobiographie en footnotes, au moins ça se lit en terrasse.
— Et si Yamal lit ce papier, qu’il se prépare: le mur des légendes est grand, mais le mur des rêves est prêt à le supporter sans faute de frappe.