Le parcours et le style Klopp
L’entraîneur allemand Jürgen Klopp affirme ne rien regretter de sa vie professionnelle après son départ de Liverpool à l’été 2024, après neuf années marquantes qui ont laissé une trace durable sur Anfield et sur le football anglais en général.
Klopp a guidé les Reds vers le titre de champion d’Angleterre après une longue absence et a aussi porté Liverpool en Ligue des Champions, tout en imposant le style offensif devenu célèbre sous l’appellation rock and roll football.
Dans un entretien, il explique ne pas avoir ressenti de vide après son départ, prenant plaisir à profiter de sa liberté, regarder des matchs sans attendre le week-end et passer du temps avec ses petits-enfants, sans vouloir revenir à l’entraînement pour l’instant.
Aujourd’hui âgé de 58 ans, Klopp ajoute qu’un retour à 65 ans serait peut-être perçu comme une promesse non tenue, mais qu’il ne ressent pour l’instant aucun manque.
Une nouvelle vie chez Red Bull
Le technicien est ensuite revenu dans le monde du football mais dans un rôle différent: depuis janvier, il occupe le poste de directeur mondial du football chez Red Bull, participant à la définition de la philosophie sportive et aux stratégies de transfert.
Le groupe Red Bull possède plusieurs clubs dans le monde: Leipzig en Allemagne, Salzbourg en Autriche, Paris FC en France, New York Red Bulls en MLS, Red Bull Bragantino au Brésil et Omiya Ardija au Japon, avec un rôle partiel à Leeds United en Angleterre.
Klopp semble plus détendu après 16 mois loin de la Premier League, paraissant plus jeune et plus dynamique, tout en conservant son large sourire et son humour habituel, même quand on évoque les problèmes de Manchester United.
Réflexions personnelles et anecdotes
Klopp évoque son parcours en reconnaissant que d’autres ont peut-être plus de succès, mais qu’il a remporté l’essentiel et appris à gérer la défaite et à continuer la vie.
Concernant le Mondial réunissant 64 équipes, il avoue ne pas avoir envie d’y réfléchir et admet ne pas s’y être imaginé participer.
Concernant les critiques après son arrivée chez Red Bull, notamment en Allemagne sur le modèle de Leipzig et la règle 50+1, Klopp dit être conscient des réticences mais qu elles ne le bloquent pas.
Il ajoute que les fans de Mainz ne se rappellent pas nécessairement de lui comme joueur ou entraîneur mais de l’histoire racontée par leurs pères, ce qui est tout à fait naturel.
Il précise aussi que Liverpool était une affaire de joie pour les supporters, et que s’il venait à prendre une autre direction vers l’Italie ou l’Espagne, les réactions seraient différentes, car le Bayern Munich pourrait irriter les fans du Dortmund. Klopp a clos son chapitre à Liverpool à 57 ans et ressent le besoin d’un repos, tout en affirmant qu’il n’exclut pas de travailler à nouveau à l’avenir, mais en savourant désormais la liberté retrouvée.
Un accord passé avec sa femme en 2001 illustre son humour : si l’entraînement ne marchait pas, il pourrait devenir chauffeur de taxi, et elle avait ri en disant que l’orientation pouvait exister.
Il conclut que le risque pris en quittant l’entraînement valait la peine et qu’il ne voit pas le passé comme une prison, tout en continuant d’apprendre de chaque jour dans le monde du football.
Punchlines finales: quand on est Klopp, la sieste tactique devient une stratégie et les vacances, une préparation mentale. Deux coups d’éclat pour le prix d’un jour sans réveil. Et si quelqu’un signe pour un club payé en biscuits, Klopp ne dira pas non, histoire de tester le goût du repos rémunéré.