La saga Zizo: quand transfert et litige bouleversent le football égyptien
13 octobre 2025
Contexte et enjeux
La direction juridique de la Fédération égyptienne de football, dirigée par Mohamed Al-Mashta, a pris une décision majeure concernant la plainte du Zamalek contre l’ancien joueur Ahmed Mustafa Zizo, officiellement transféré vers l’Ahly le 6 juin dernier dans un coup médiatique qui a fait couler beaucoup d’encre.
Le dossier repose sur un différend autour du contrat et du salaire annuel, le joueur ayant refusé de renouveler le bail avec le Zamalek et s’étant abstenu de s’entraîner pendant une période avant de reprendre le travail, le club refusant toutefois une prolongation.
L’Ahly a officialisé le signement peu après la fin de la saison, en parallèle du dernier acte de la Coupe de la Ligue où le Zamalek s’est imposé face à Pyramids. Cette arrivée a nourri un feu nourri de réactions chez les supporters et les observateurs du football égyptien.
Depuis, les deux parties se sont mutuellement accusées dans des plaintes déposées devant l’Union égyptienne de football, portant sur le non-respect de clauses contractuelles et des engagements publicitaires, tandis que le joueur réclame des arriérés estimés à environ 80 millions de livres.
Le cadre légal a connu une évolution notable lorsque l’Union a accepté de repousser l’audition initialement prévue mardi afin de laisser au Zamalek le temps de préparer sa défense et de constituer les documents nécessairement requis.
Impact sportif et perspectives
Sur le plan sportif, Zizo est passé en revue depuis son arrivée au Zamalek en 2019 en provenance du Morerenense portugais, et est rapidement devenu une pièce maîtresse des entraîneurs successifs grâce à sa vitesse, sa technique et sa précision sur les coups de pied arrêtés. Il figure parmi les six meilleurs buteurs du club et a contribué à plusieurs titres domestiques et africains.
Au cours des dernières saisons, il a joué un rôle clé dans les victoires du Zamalek en championnat et dans les compétitions continentales, notamment en Ligue des champions et en Coupe de la Confédération, et a participé à la conquête de la Super Coupe d’Afrique avec le club.
Depuis son transfert à l’Ahly en juin dernier, Zizo a disputé neuf matches, inscrit deux buts et délivré quatre passes décisives. Il a également pris part à la Coupe du Monde des clubs disputée aux États-Unis, obtenant même une occasion sur penalty qui a été manquée par son coéquipier Trezeguet lors de l’ouverture du tournoi.
En championnat, il a marqué contre Porto lors du dernier tour de la phase de groupes et a continué à apporter son rythme et ses passes décisives pour l’Ahly. Par ailleurs, Zizo a été祝é d’un retour progressif après une blessure devant confronter Nanties au cours de la saison et a repris sa place progressivement au sein de l’effectif.
Parallèlement, la fédération et l’organisateur du Super Cup en Égypte ont fixé les primes du tournoi qui se déroulera aux Émirats arabes unis du 6 au 9 novembre. Le vainqueur emportera 300 000 dollars, le finaliste 200 000 dollars et 50 000 dollars seront attribués aux troisièmes et quatrièmes places respectives.
Les demi-finales verront le Zamalek affronter Pyramids et l’Ahly se mesurer à Ceramica Cleopatra, avant la finale prévue le 9 novembre. Cette organisation financière et sportive illustre les enjeux croisés du mercato et des performances sur le terrain dans le football égyptien.
En résumé, ce dossier met en lumière les dynamiques du transfert et les arbitrages financiers qui pèsent sur les clubs et les joueurs dans un contexte où le droit et le sport se font face, parfois sans que les filets ne bougent vraiment.
Note finale : dans ce feuilleton, le seul but vraiment marqué est le verdict final — le reste, ce sont des prolongations hésitantes et des documents qui s’empilent. Et pour les amateurs de sport et d’humour, on peut dire que dans le monde du football égyptien, même les tribunaux savent faire durer le suspense mieux qu’un match en fin de soirée.
Autre punchline : si le droit avait des filets, ce serait le seul endroit où les avocats réussissent à viser juste plus souvent que les attaquants. Et pour le deuxième clin d’œil, le mercato égyptien pourrait être résumé par ce dicton : on signe sur le gazon, mais on règle tout sur le bureau du juge — c’est là que se joue le vrai derby.