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Materazzi met les choses au clair: l’Italie doit changer de cap pour rêver au Mondial 2026

20 novembre 2025

Materazzi met les choses au clair: l’Italie doit changer de cap pour rêver au Mondial 2026
Materazzi, figure emblématique, rappelle l’importance de bâtir une base solide pour l’avenir du football italien.

Le défenseur emblématique de l’Italie, Marco Materazzi, n’a pas contesté le système des qualifications européennes menant au Mondial 2026, mais a insisté sur le fait que les échecs du passé restent une responsabilité collective des Azurri.

Le tirage des barrages a mis l’Italie face à l’Irlande du Nord en demi-finale, avec, si elle passe, un potentiel choc contre le vainqueur du duel Pays de Galles – Bosnie-Herzégovine pour rejoindre le tournoi prévu en Amérique du Nord. Le match de demi-finale se jouerait sur le terrain italien, et, si qualification, l’équipe italienne serait théoriquement l’équipe adverse en finale.

Dans une interview accordée à Sky Sport Italia, Materazzi a déclaré: « Dans le football d’aujourd’hui, il n’existe plus de matches faciles; c’est notre dernière opportunité ». Il a poursuivi: « Nous n’avons pas participé aux deux derniers Mondiaux et ce n’est pas seulement la faute des autres; c’est aussi la nôtre. »

Il a ajouté que l’Italie doit se préparer à un duel difficile, et a souligné l’importance d’être prêt mentalement et physiquement pour franchir ce cap crucial. Les débats sur le format des qualifications européens ont prospéré, notamment autour des 16 places accordées à l’Europe dans ces compétitions.

L’ancien international, champion du monde 2006, a rappelé qu’il faut investir davantage dans les structures et le capital humain du pays: « Nous ne sommes pas en manque de talents; nous manquons parfois de centres d’entraînement et de possibilités pour que les jeunes s’expriment. » Il a aussi évoqué son observation des centres d’entraînement mondiaux, qui disposent chacun de nombreux terrains et produisent encore des talents, ce qui fait défaut en Italie selon lui.

Materazzi a ajouté que l’équipe nationale doit dépasser les seuls deux jours d’efforts avant le barrage. « Deux jours ne suffisent pas. Lorsque vous revenez du club, vous devez reprendre les entraînements avec le sélectionneur et travailler ensemble sur le terrain », a-t-il déclaré. Il a conclu que, même si la pathétique réalité est douloureuse, il faut transformer la frustration en une base solide pour l’avenir, et ce, aussi bien au niveau de l’équipe première que des jeunes.

Que s’est-il passé dans le parcours des Azzurri ?

Les Italiens ont terminé deuxième du groupe neuf avec 18 points en huit rencontres, à six points du leader norvégien. Le début fut compliqué: une défaite 3-0 en Norvège, signée Sørloth, Ødegaard et Haaland, a semé le doute sur la capacité de l’équipe à diriger le destin du groupe. Des informations ont évoqué des discussions internes sur le départ de l’entraîneur Luciano Spalletti, même si celui-ci a admis qu’il serait possible d’être remplacé après le match contre Moldavie.

Les azzurri ont ensuite connu une période de renouveau sous Gennaro Gattuso, qui a immédiatement enchaîné les succès: victoire 5-0 contre l’Estonie, puis 5-4 contre Israël, suivie de 3-1 sur l’Estonie et 3-0 contre Israël, avant une victoire 2-0 sur Moldavie. Cependant, la performance à domicile contre la Norvège a été une sévère défaite 4-1, marquant une série de contre-performances lourdes sur le terrain national.

Les chiffres et les implications

Gattuso a établi des records impressionnants: depuis 1949, aucun entraîneur italien n’avait débuté ses trois premiers matches avec trois buts marqués ou plus, et il a porté ce chiffre à quatre matches avec trois buts ou plus. Mais malgré ces statistiques positives, l’Italie a encaissé quatre buts à domicile pour la première fois depuis 1955, une signification lourde quant à l’équilibre défensif. Plus tôt, ce genre de défaite marquait aussi la première fois depuis 1955 où l’équipe avait encaissé quatre buts ou plus en une seule partie à domicile. Enfin, perdre chez soi par trois buts d’écart ou plus représentait une répétition de l’une des plus anciennes « malédictions » du football italien, un écho à une défaite similaire contre la Suède en 1983.

La conclusion est claire: les barrages s’annoncent difficiles et il n’y a plus de matches « faciles ». L’Italie doit s’appuyer sur un travail intensif et sur un plan à long terme qui réconcilie performances et structures, tout en préparant soigneusement les échéances futures, sur le terrain comme en dehors.

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Ferhat Lepirate

Je suis Ferhat Lepirate, journaliste sportif anglais né en 1990. Passionné de voile, d’écriture de romans policiers et de céramique artisanale, je partage ma vision sensible du sport.

Questions fréquentes

Quelles sont les prochaines étapes pour l’Italie dans les barrages du Mondial 2026 ?

L’Italie affronte l’Irlande du Nord en demi-finale et, en cas de qualification, affrontera le vainqueur du duel Pays de Galles – Bosnie-Herzégovine en finale.

Quelles tensions ou changements ont marqué le parcours des Azzurri ?

Après une défaite initiale lourde face à la Norvège, l’équipe a changé d’entraîneur et Gattuso a connu une série de victoires, mais a aussi connu des défaites lourdes à domicile.

Quelle est la perception de Materazzi sur le système des qualifications ?

Materazzi affirme que le système n’est pas parfait et que l’échec récent est également une responsabilité italienne; il réclame plus de préparation et des structures solides pour l’avenir.