Tempêtes et blessures autour de la sélection saoudienne: Renard face à un camp sous tension

La préparation de l’équipe nationale saoudienne est marquée par une succession d’aléas, alors que le sélectionneur Hervé Renard voit son groupe perturbé par les blessures majeures durant le camp de novembre. Le staff médical a annoncé que Saleh Al-Shehri ne peut pas poursuivre l’entraînement en raison d’une contusion à la jambe et devra passer de nouveaux examens pour évaluer l’étendue de la blessure.

Al-Shehri demeure l’un des atouts offensifs essentiels du collectif saoudien, dont l’expérience et la polyvalence en font une arme clé aussi bien sur le terrain que hors des lignes.

Le stage, lancé dimanche dernier, se poursuit jusqu’au 18 novembre dans le cadre du programme préparatoire à la Coupe arabe 2025, avec comme objectif de converger vers une intégration optimale des joueurs disponibles.

Blessures en cascade

Ce n’est pas la seule absence à déplorer: Saad Al-Mousa, défenseur de l’Al-Ittihad, souffre d’une fracture à la cheville et se retrouve indisponible pour plusieurs semaines. Ayman Yahya, ailier de l’Al-Nassr, est touché à l’adducteur et a quitté prématurément l’entraînement, pendant que Muteb Al-Harbi, latéral gauche de l’Al-Hilal, rejoint la liste des blessés dès le premier jour.

De plus, Hassan Tambakti, défenseur de l’Al-Hilal, est également évincé pour blessure, ce qui force Renard à réajuster rapidement son dispositif défensif.

3 appelés en renfort

Dans les heures qui ont suivi, le staff a décidé d’appeler trois renforts pour étoffer l’effectif: Sultan Mandesh du Al-Taawoun, Hassan Kadsh de l’Al-Ittihad et Yasser Al-Shahrani, vétéran de l’équipe et joueur du Al-Qadsiah actuellement actif.

Mandesh pourrait être utilisé sur les couloirs et au milieu, Kadsh apportant son expérience en défense et sur les axes, tandis qu’Al-Shahrani renforcera les flancs et offrira de la profondeur dans les phases offensives.

Composition actuelle du onze

La liste retenue par Renard comprend Nawaf Al-Aqidi, Abdulrahman Al-Sanabi, Mohammed Al-Yami et Raghid Najjar dans les cages. En défense, on retrouve Yasser Al-Shahrani, Hassan Kadsh, Jihad Dhakri, Abdulrahman Al-Omari, Walid Al-Ahmad, Ali Majrashi, Saud Abdul-Hamid, Nawaf Boshl et Mohammed Suleiman.

Au milieu de terrain, Nasser Al-Dosri coexiste avec Murad Hosawi, Ziad Al-Jahani, Mohammed Kano, Abdullah Al-Khibray, Musab Al-Juwair et Sultan Mandesh. Dans le secteur offensif, on retrouve Saleh Al-Dosri, Abdullah Al-Hamdan, Saleh Abu Shamat, Abdulrahman Al-Aboud, Marwan Al-Sahafi, Saleh Al-Shehri et Faras Al-Breikan.

Attention du public

Le camp de novembre, à Jeddah, se révèle décisif dans la préparation avant les deux amicaux prévus: Côte d’Ivoire et Algérie, qui auront lieu sur les terrains du stade Al-Inma et, respectivement, du stade Prince Abdullah Al-Faisal dans le cadre des préparatifs pour la Coupe arabe 2025 au Qatar.

La Côte d’Ivoire championne d’Afrique 2024 et l’Algérie, finaliste du même tournoi en 2019, représentent des adversaires de prestige qui testeront la solidité mentale et collective du Onze vert. Dans le même temps, l’équipe saoudienne s’inscrit dans la perspective de la Coupe arabe 2025, regroupée dans la poule II avec le Maroc, le vainqueur du duel Oman-Somalie et le vainqueur du match Îles Comores-Yemen, avec l’objectif collectif de redonner de l’éclat à la sélection.

Par ailleurs, l’objectif ultime demeure la qualification pour la Coupe du monde 2026 au Canada, États-Unis et Mexique. Le parcours s’est conclu par une qualification directe après un barrage asiatique disputé à Jeddah, avec une victoire 3-2 contre l’Indonésie et un nul contre l’Irak, ce qui a suffi à prendre la pole position et à accéder au Mondial sans passer par les play-offs finaux. Le chemin fut toutefois semé d’embûches, et les critiques ont fusé à l’égard du staff et de la gestion des ressources humaines et physiques.

Les supporters espèrent que la Coupe arabe sera l’occasion de tourner une page autrement troussée et de retrouver de l’élan, notamment en prévision de la phase finale de la Coupe du monde 2026 qui se tiendra sur le territoire nord-américain et dans les pays partenaires. Pour autant, les résultats récents et la gestion des absences ont laissé une impression de défi plus que de certitude, et les yeux restent rivés sur la manière dont Renard et son staff parviendront à insuffler une dynamique positive et à préserver l’enthousiasme autour du projet saoudien.

Et comme dirait l’ores: si les blessés deviennent titulaires, on a peut-être trouvé une nouvelle méthode pour gagner du temps, mais pas des matches. Allez, on réessaye – et on espère que les tirs resteront des buts et non des excuses. Punchlines incluses quand même:

Punchline 1: Si les blessures joueront les premiers rôles, au moins elles savent lire une feuille de match mieux que certaines tactiques. Punchline 2: Renard cherche la défense qui tient debout comme un ébéniste—mais avec plus de discipline et moins de poussière sur le plan de jeu.