Tennis de table en Tunisie: une dispute entre jeunes stars égyptiennes éclabousse le championnat africain
19 octobre 2025
Un tournoi sous tension, à Tunis
Le championnat d’Afrique de tennis de table se tenait à Tunis lorsque la délégation égyptienne a été secouée par une altercation entre Omar Era et Mahmoud Ashraf Helmy, fils du président de l’Union égyptienne. Cette scène a momentanément éteint l’écho des échanges techniques pour laisser place à des tensions internes qui ont suscité des débats autour du comportement et du leadership au sein de l’équipe nationale.
La liste égyptienne alignait Omar Era, Mohamed El-Belī, Yusuf Abdul Aziz, Mahmoud Ashraf Helmy et Badr Mustafa pour les hommes, tandis que l’équipe féminine regroupait Dina Moshref, Hana Jouda, Mariam, Marwa Hisham Ismail et Farida Badawi. Le tournoi, ouvert dimanche dernier, s’est poursuivi jusqu’au dimanche suivant, avec des performances qui ont mis en lumière le niveau élevé des athlètes du pays.
Le voyage était dirigé par Ashraf Abdel Fattah, membre du conseil de l’Union, assisté par le directeur technique Adel Shouman et Magdi Ahmed Salama, avec Asrah Sabi leur entraîneur. La délégation était accompagnée du major général Ashraf Helmy, président, et du comité Olympique, qui a assisté à l’assemblée générale African Table Tennis Federation (ATTF) dans le même cadre.
Le cœur de l’incident
La polémique a éclaté lorsque Omar Era a refusé de saluer son coéquipier Mahmoud Ashraf Helmy avant un match, un geste qui a mis le feu aux poudres. Malgré les tentatives de l’encadrement pour apaiser les choses, Era a demandé au staff d’écarter Helmy des bancs et a menacé de ne pas jouer tant que son coéquipier serait présent sur le banc. Les discussions se sont poursuivies, le temps d’un échauffement, jusqu’à ce qu’un consensus soit trouvé pour éviter une rupture définitive entre les deux joueurs.
Selon des sources proches de l’équipe, le président de l’Union a été sollicité pour rapprocher les parties et mettre fin à la mésentente. Aucune communication officielle de la fédération n’a été publiée à ce sujet, mais plusieurs représentants africains ont évoqué une intervention en coulisses pour clarifier la situation et préserver l’unité de l’équipe.
La suite des performances et les ambitions
Sur le plan sportif, la délégation égyptienne a poursuivi son chemin avec des résultats remarquables. Omar Era a décroché l’or en simple masculins, confirmant son statut de l’un des meilleurs joueurs du continent et ajoutant une nouvelle médaille à son palmarès déjà bien fourni. Hana Jouda, quant à elle, a raflé le titre en simple féminin, prouvant que la relève féminine égyptienne est prête à écrire une nouvelle page de l’histoire du ping-pong africain.
La performance collective a aussi permis à l’Égypte de se qualifier pour le championnat du monde par équipes 2026, démontrant une fois de plus la domination historique du pays sur le tennis de table africain malgré les tensions internes et les défis organisationnels.
Crise à l’assemblée générale et enjeux futurs
En parallèle, l’assemblée générale de l’ATTF a été marquée par des critiques quant au processus de sélection des candidats africains au conseil exécutif de l’ITTF. Des représentants ont dénoncé le manque de consultation et les votes manœuvrés autour de nominations telles que Wahid Ashoodi (Nigeria), Lotfi Qorfal (Tunisie) et Alaa Moshref (Égypte). Le manque de transparence a alimenté les débats sur l’avenir du governance du ping-pong africain et sur la nécessité d’une meilleure coordination entre les fédérations nationales et la structure continentale.
Si la situation demeure sans commentaire officiel immédiat de la fédération égyptienne, les acteurs présents ont évoqué une possible médiation au plus haut niveau pour réparer les liens entre les joueurs concernés et préserver l’image du sport sur le continent.