Turin en crise: Juventus met fin à Tudor et entame une nouvelle page

Contexte et décision

Selon des informations relayées lundi soir, la Juventus a décidé de mettre fin au passage d’Igor Tudor sur le banc, après une série de résultats décevants qui ont plongé “la Vieille Dame” dans l’une de ses plus mauvaises périodes des dernières années.

La Gazzetta dello Sport précise que Tudor a été informé de la mesure et qu’un communiqué officiel devrait suivre dans les prochaines heures pour clore une expérience courte mais tonitruante à Turin.

Cette destitution survient après trois défaites consécutives face à Como, au Real Madrid et à la Lazio, et après huit matches sans victoire toutes compétitions confondues, soit la pire série du club depuis 2009.

Aucun but n’a été inscrit lors des quatre dernières rencontres, ce qui a intensifié les pressions des tifosi et des médias sur l’entraîneur croate.

Le dernier succès de Tudor remonte au 13 septembre face à l’Inter; depuis, la courbe de performance est en chute libre, aussi bien dans les résultats que dans le niveau du jeu sur le terrain.

Les causes et les options

Après la défaite 1-0 contre la Lazio au Stadio Olimpico, la patience de la direction semble épuisée et le club prépare une transition qui sera sous forme d’un intérim.

Massimo Brambilla, l’entraîneur de la réserve, serait pressenti pour diriger l’équipe première contre Udinese lors de la prochaine journée, en attendant une décision officielle sur le poste.

Les discussions autour du départ de Tudor s’étaient amorcées même avant le choc contre la Lazio, mais des dissensions au sein du conseil ont retardé l’annonce officielle.

La Gazzetta dello Sport souligne que certains administrateurs n’étaient pas convaincus par une éviction immédiate, mais le manque d’efficacité et l’absence d’identité ont finalement prévalu.

Quatre noms émergent comme successeurs potentiels et reflètent des directions diverses: Luciano Spalletti, Roberto Mancini, Raffaele Palladino et Thiago Motta. Chacun apporterait une vision différente du projet juventino.

Au milieu du chaos et des options divergentes, le club semble vouloir stabiliser un projet sur le moyen à long terme tout en répondant aux attentes immédiates des supporteurs et des actionnaires.

Réactions, analyse et avenir

Depuis son arrivée, Tudor a tenté de redonner du caractère à une équipe qui avait perdu son équilibre. Ses fréquentes révisions tactiques — passant du 3-5-2 au 4-3-3 puis au 3-4-1-2 — n’ont pas permis d’établir une formule stable, et l’équipe a connu une période sans buts comptabilisée sur 394 minutes, une statistique choquante pour un club de ce calibre.

Alessandro Del Piero, analyste pour Sky Italia, a défendu Tudor, estimant que le coach n’était pas le seul responsable du déclin et que des facteurs internes au club jouent un rôle important dans ce contexte complexe. Il a également noté certaines améliorations récentes malgré les défaites, tout en soulignant l’absence d’une identité claire et d’un XI de départ fixe.

Pour les observateurs, la crise actuelle n’est pas uniquement sportive: elle s’inscrit dans une période de transition administrative et financière héritée de polémiques et de sanctions passées qui pèsent sur la stabilité globale du club.

Tudor aura tenté d’imprimer une identité défensive et rapide, mais il a dû faire face à une réalité où la qualité des joueurs par rapport à des concurrents comme l’Inter, le Milan et Naples n’était pas au niveau nécessaire, ce qui complique toute reconstruction rapide.

Le prochain rendez-vous contre Udinese, sous la houlette de Brambilla, se profile dans l’incertitude et les supporters exigent un changement profond et une refonte du projet. L’administration espère que cette décision marquera le début d’un réveil avant que la crise ne s’aggrave davantage.

Punchline snipers: 1) Juventus: on cherche une identité. On l’appelle Wikipédia des tactiques — on y croit, on la cherche, et quand on la trouve, elle demande un branchement USB pour se sauver les meubles. 2) Tudor parti, mais le Onze demeure en LVL (Low Visible Level) — stable comme une connexion en 4G dans un tunnel: on en parle, mais on n’y croit pas encore.