Liverpool: Arnold parti, le club cherche encore son équilibre cup-in-hand
17 octobre 2025
Problèmes d'harmonie et contexte
Liverpool n’est peut-être pas au bord du précipice, mais c’est un avertissement clair pour un club qui a encaissé trois défaites d’affilée toutes compétitions confondues.
Même si les revers en fin de match se lisent parfois comme des coups du sort, le tableau d’ensemble n’invite pas à l’optimisme : après un début de saison prometteur avec cinq victoires en cinq rencontres, l’équipe ne joue pas vraiment ensemble.
L’entraîneur néerlandais Arne Slot cherche encore la bonne configuration, et l’intégration des recrues semble s’éterniser.
En comparaison avec la saison précédente, Liverpool paraissait solide et maîtrisait le jeu; cette fois, on assiste à une version plus chaotique et ouverte au milieu, comme si le club vivait une transition tardive après le départ de Jürgen Klopp.
Problèmes d’harmonie
Introduire un nouvel élément dans une colonne déjà stable est toujours délicat : le joueur doit s’adapter à un nouvel environnement, et ses coéquipiers doivent s’habituer à lui.
Ainsi, il faut du temps pour que l’intégration se fasse, même lors d’un recrutement jugé réussi.
L’été dernier, Liverpool avait tenté de limiter ce risque avec Federico Kiéza, mais cet été a vu l’arrivée de cinq joueurs, ce qui a déséquilibré le tableau général.
À côté de cela, le club vit aussi une période sombre après le décès tragique de l’attaquant Diogo Jota; les larmes de Mohamed Salah après le coup d’envoi du championnat rappellent que le club est encore en deuil.
La football n’arrête pas, mais l’impact psychologique peut durer des mois.
Changements tactiques et impact
Au départ, le problème majeur semblait venir de la transition du 4-3-3 au 4-2-3-1, afin que Florian Wirtz puisse évoluer en tant que numéro 10, ce qui a bouleversé l’équilibre du trio du milieu composé de Ryan Gravenberch, Alexis Mac Allister et Dominik Szoboszlai.
Mac Allister n’a pas retrouvé son niveau complet après sa blessure, et Wirtz cherche encore l’alchimie avec ses partenaires.
Alors, Slot est revenu en fin de compte à la formule ancienne (4-3-3), mais les mêmes problèmes persistent : défense démantelée, centre-défense mis en difficulté et Konaté en difficulté.
Une autre édition montre des arrières latéraux très différents : Milos Kerkez et Jeremie Frimpong apportent des profils offensifs qui changent la dynamique du jeu.
Pourquoi Liverpool a perdu son équilibre ?
Deux facteurs principaux expliquent ce tournant : d’une part, la pression habituelle du côté droit a perdu en intensité, et d’autre part, les ailes et les défenseurs n’ont pas encore trouvé leur nouveau rythme collectif.
Les comparaisons avec la saison 2020-2021 paraissent inévitables : le pressing coordonné a reculé et les défenseurs latéraux ne tiennent plus les mêmes rôles que lorsque Klopp imposait son style de jeu.
Ajoutez à cela que les nouveaux côtés, comme Jeremie Frimpong et Milos Kerkez, n’apportent pas encore le même équilibre que les ailiers d’antan, et vous obtenez une équipe qui cherche encore son identité.
Mohamed Salah traverse aussi un début de saison calme, sans parvenir à s’intégrer pleinement avec les nouveaux attaquants et sans les passes qui l’alimentaient autrefois.
Le prochain défi
Il est naturel de rencontrer des soucis avec une rebuild aussi importante, mais l’écueil le plus profond n’est pas tant relatif aux recrues qu’au joueur qui est parti : Arnold a laissé un caractère technique unique, capable de passer des passes essentielles et d’apporter une identité tactique précieuse.
Tant que Slot tente de reconstruire l’équipe à son image, Liverpool restera, au moins pour le moment, tributaire du vide laissé par l’ancienne référence du poste de arrière droit.
Et tandis que le club tente de se baser sur son propre visage, il demeure dans cette période où l’absence d’Arnold se fait sentir dans les phases offensives et les équilibres défensifs.
Punchline 1 : Si l’équilibre était une monnaie, Liverpool serait en train de faire tourner la planche à billets… et tout le monde chercherait la banque centrale.
Punchline 2 : Notez bien : dans le vestiaire, on ne cherche pas seulement un 11-type, mais aussi la pédale d’accélérateur—car là, on est encore sur le mode « respiration assistée ».