Quand le dossier médical devient un procès: Manchester United face à Axel Tawonzeibi et ses blessures”
12 novembre 2025
Contexte et enjeux du litige
Manchester United se retrouve confronté à une action en justice déposée par l’un de ses anciens joueurs, Axel Tawonzeibi, réclamant réparation pour des préjudices de santé allégués imputés à une négligence médicale. La demande porte sur un montant d’environ un million de livres, et soulève des questions sur la manière dont le club a pris en charge les blessures du joueur tout au long de sa carrière professionnelle.
Selon Sky Sports, le défenseur congolais, aujourd’hui sous contrat avec Burnley, soutient que une supervision médicale inadéquate aurait fragilisé sa carrière et imposé des limitations à sa pratique, éloignant potentiellement de certaines périodes d’élite. La requête précise des conséquences persistantes après des lésions et des conseils médicaux controversés qui, selon lui, ont entravé sa progression.
Cette affaire s’inscrit dans le cadre d’un parcours marqué par des blessures récurrentes qui ont ponctué le parcours de Tawonzeibi, depuis ses débuts à Manchester United jusqu’à ses prêts et transferts successifs dans divers clubs.
Parcours et blessures du joueur
Né en 1997 en République démocratique du Congo, Tawonzeibi rejoint l’académie de Manchester United à l’enfance et gravit rapidement les échelons pour devenir capitaine des jeunes, signe précoce de son potentiel. Débutant avec l’équipe première en 2017 sous la houlette de José Mourinho, il était considéré comme l’« intérêt du futur » à la défense centrale mais n’a pas réussi à s’imposer durablement en raison de blessures récurrentes et d’une forte concurrence pour ce poste.
Parmi les épisodes marquants, une blessure en décembre 2019 lors d’un match de Coupe de la Ligue contre Colchester United a mis fin prématurément à sa saison. Plus tard, des lésions plus graves à la jambe et une fracture de stress au niveau de la colonne vertébrale ont été évoquées, affectant sa carrière sur le long terme et son rendement jusqu’à présent.
Selon les documents présentés, la plainte avance que des plans de traitement appropriés auraient pu éviter la douleur et les limitations, et auraient permis au joueur une carrière sans autant de contraintes. L’affrontement se poursuit devant le tribunal, le club restant pour l’instant silencieux en attendant les conclusions de l’affaire.
Éléments de contexte sur les blessures Chroniques
Le dossier souligne que les blessures chroniques constituent l’un des plus grands défis du football moderne. Elles se manifestent par des atteintes répétées dans une même zone ou par des soucis persistants malgré les traitements, et peuvent influencer durablement la carrière et le revenu des joueurs, même pour ceux qui restent au plus haut niveau.
Cette réalité pousse les clubs à investir massivement dans les services médicaux et le suivi post-blessure, en mêlant analyses biomécaniques et suivi des performances, afin d’éloigner au maximum le spectre de récurrence et de prolonger les carrières des talents. Le récit de Tawonzeibi rappelle toutefois que la frontière entre rééducation efficace et récurrence peut être mince et coûteuse.
Au-delà de l’aspect physique, les blessures chroniques impactent aussi le mental et la valeur marchande des joueurs, influence les décisions contractuelles et les trajectoires de carrière, et suscite des débats sur la responsabilité des clubs face à ces problématiques.
Pour autant, les acteurs du football continuent d’explorer de nouvelles méthodes pour limiter ces risques, même si, comme le souligne l’affaire Tawonzeibi, rien ne peut offrir une garantie absolue dans un sport où la vitesse et l’intensité restent prééminentes.
Blague de Sniper #1 : Dans le football moderne, les médecins savent tout… sauf quand arrêter le chronomètre des blessures pour que le joueur revienne plus vite qu’un mercato estival.
Blague de Sniper #2 : Si les blessures chroniques faisaient partie d’un transfert, elles resteraient sur le marché en saveur “à vie” et demanderaient une clause d’anti-retour en cas de guérison trop rapide.
Et comme le dit l’adage du vestiaire: la preuve, ce n’est pas seulement ce que vous dites sur le terrain, mais ce que disent les bilans et les RTT des médecins qui compte vraiment.