Quand un ancien joueur remet en question Jaissle: la Coupe du Roi surpasse l’Elite asiatique

Ahmed Atif, ancien joueur d’Al-Shabab, a minimisé le succès de l’entraîneur allemand Matthias Jaissle, coach d’Al-Ahli Jeddah, et son triomphe en Ligue des Champions des clubs élite d’Asie la saison dernière, estimant que ce titre est inférieur à celui de la Coupe du Roi.

Jaissle a conduit l’Ahli à ce titre continental pour la première fois de son histoire, et la direction du club a choisi de prolonger son contrat en début de saison.

Saison zéro

Cependant, Atif prévoit que l’Ahli ne remportera aucun titre cette saison, même s’il a commencé par la Supercoupe Saoudienne remportée face au Nassr lors d’une finale aux tirs au but.

Dans une interview télévisée, Atif déclare : « Je pense que l’Ahli ne gagnera aucune compétition cette saison, à l’exception de la Supercoupe saoudienne remportée en début de saison ».

Il ajoute : « Si l’on examine les progrès de l’Ahli, on ne voit pas grand-chose ; Jaissle évoquait d’abord un staff incomplet, puis un temps d’entraînement court avant le premier exercice, et d’autres excuses. »

Il poursuit : « Dans la saison suivante, il a dit qu’il n’avait pas choisi les joueurs ; dans la saison actuelle il avance encore des excuses, et l’amélioration n’est que de 10 %. »

« Avec les ressources et les moyens disponibles, l’Ahli doit être le principal concurrent pour le championnat », affirme-t-il.

Il conclut : « Être stable sur le long terme est bien, mais la stabilité doit se traduire par des titres ; rester cinq ans avec un seul trophée ne satisfait pas les supporters d’Al-Ahli. »

« En tant que grand club et champion, l’Ahli doit viser tous les trophées, sinon ce n’est pas digne d’un grand club. »

Plus faible que la Coupe du Roi

À l’inverse, Atif affirme que la Coupe du Roi Saoudienne est plus forte que la Ligue des Champions des clubs élite, et que remporter ce trophée ne serait pas un grand exploit pour l’entraîneur allemand.

« Oui, Jaissle a conduit l’Ahli à la Ligue des Champions des clubs élite, mais il a aussi été éliminé de la Coupe du Roi par une équipe de deuxième division ; ce n’est pas rassurant pour les fans », affirme-t-il.

« Pour moi, la Ligue des Champions des clubs élite est moins valorisée que la Coupe du Roi ; si une équipe étrangère venait participer au championnat saoudien, elle finirait probablement quatrième », ajoute-t-il.

« Le critère de réussite d’un entraîneur est de gagner le championnat saoudien ; l’Union est la seule équipe qui a réussi la saison dernière, les autres clubs ont échoué », poursuit-il.

« L’Ahli possède une attaque solide et des joueurs comme Riyad Mahrez et Jalino, Evan Toni et d’autres, mais les idées offensives de Jaissle restent centrées sur le jeu direct. »

Parcours de Jaissle à l’Ahli

Le coach allemand Matthias Jaissle a su mener l’Ahli Jeddah à remporter pour la première fois de son histoire la Ligue des Champions des clubs élite, terminant la saison précédente en beauté et débutant par la Super Coupe saoudienne face au Nassr, dirigé par Jorge Jesus.

Cependant, le début de saison est plus mitigé: victoire serrée contre Neom, puis nul 0-0 contre Al-Ettifaq, et nouveau nul contre Al-Hilal (3-3). L’équipe retrouve le chemin des victoires face à l’Hazm, puis concède un nouveau nul contre Al-Riyd, avant le derby de Jeddah où l’Ahli s’impose grâce à un but de sa star Riyad Mahrez.

L’Ahli occupe actuellement la 5e place du classement du championnat saoudien, avec 16 points après 8 journées, à huit points du leader. En Coupe du Roi, l’Ahli a battu Al-Arabi 5-0 puis Al-Batin 3-0 et affrontera Al-Qadisah en quart de finale.

Sur le plan continental, l’Ahli a débuté sa défense du titre par une victoire sur Nasaf 4-2, puis un nul contre Al-Duhail 2-2, avant une victoire contre Al-Gharafa 4-0 et enfin une victoire 2-1 sur Al-Sadd, consolidant ainsi ses ambitions continentales.

Punchlines: et pour finir, deux piques légères du sniper de l’humour: « Si Jaissle cherche le miracle, il peut aussi essayer d’écrire les noms des tactiques sur les murs, peut-être que la réalité y gagnera en clarté. » « En attendant, le calendrier dira sûrement qui est grand; en attendant, moi je garde mes feuilles d’impôts prêtes pour l’assiette des miracles du mercato. »