Vingada dégaine: pourquoi l'Arabie Saoudite vacille avant le Mondial 2026
15 novembre 2025
Le sélectionneur portugais Nélio Vingada, ancien entraîneur du Sénégal et consultant pour l’équipe saoudienne, expose les raisons d’un léger reflux du niveau de l’équipe nationale, même si celle-ci s’est qualifiée pour le Mondial 2026.
Lors du récent match amical, l’Arabie Saoudite est parvenue à s’imposer 1-0 face à la Côte d’Ivoire, mais cette victoire ne suffit pas à masquer les critiques autour du jeu et de la cohérence collective. Le prochain rendez-vous, contre l’Algérie, s’annonce comme une nouvelle étape dans la préparation du tournoi qatari de 2025 et dans l’optique du Mondial.
Le débat s’est intensifié autour de ce qui freine l’équipe. Le front des déclarations s’ouvre avec la voix du coach: le niveau des joueurs locaux serait en recul, en grande partie à cause d’un moindre temps de jeu en Pro League et d’un afflux croissant d’étrangers qui, selon lui, réduit les opportunités de participation pour certains talents locaux.
Déclarations choc
Vingada affirme: « Notre prestation n’est pas aussi forte que lors de la Coupe du Monde 2022 » et précise que la chute du niveau des joueurs locaux est un facteur clé, notamment parce qu’ils jouent moins en raison des arrivées d’étrangers.
Il rappelle aussi que, lors du Mondial précédent, les stars évoluaient régulièrement avec leurs clubs, ce qui nourrissait leur réussite. Aujourd’hui, l’augmentation du nombre d’étrangers et les difficultés d’accès à des places de titularisation compliquent la tâche pour certains talents locaux.
La suite est sans équivoque: « Le manque de continuité dans le temps de jeu des joueurs locaux peut freiner leur progression et l’efficacité collective », ajoute-t-il, soulignant le vrai casse-tête tactique plutôt que les simples attaquants manquants.
Retour de la confiance
Même si l’analyse est sans concessions, Vingada note une dynamique rassurante: l’équipe retrouve progressivement son identité combative après une période complexe. Sous la houlette de Renard, puis en reprise avec Mancini à l’époque précédente, le staff a cherché à redonner de l’équilibre et de la discipline tactique.
Renard est crédité d’avoir renforcé la rigueur et la confiance entre les joueurs, ce qui s’est traduit par une meilleure gestion du pressing et des transitions. L’ère Mancini avait connu des hauts et des bas, avec quelques résultats inattendus qui ont révélé des failles défensives et offensives; mais l’alignement actuel montre une équipe plus homogène et mieux organisée.
Avec Renard, les jeunes bénéficient également d’opportunités accrues, tout en préservant l’expérience des cadres, ce qui crée une base équilibrée pour aborder les prochains défis, y compris les amicaux et les rendez-vous compétitifs à venir.
Qu’attendre pour l’Arabie Saoudite ?
La participation à la Coupe arabe 2025 à Doha est présentée comme une étape stratégique, non seulement pour viser le titre mais aussi comme un laboratoire pour tester les plans et renforcer la cohésion avant le Mondial 2026.
La Coupe arabe offrira une plateforme pour confronter des styles variés, ajuster les plans de jeu et faire progresser à la fois les titulaires et les remplaçants. Elle servira également à corriger les lacunes défensives et à optimiser les transitions offensives dans un cadre de haute pression médiatique.
La formation saoudienne abordera ce tournoi avec des objectifs clairs: évaluer les jeunes, consolider les bases tactiques et préparer les joueurs à une compétition mondiale où l’efficacité dans les phases de contre-attaque et la solidité défensive seront déterminantes.
Liste du groupe en camp de novembre: GK: Naif Abdulqadir, Abdulrahman Al-Sanabi, Mohammed Al-Yami, Raghid Najjar. Défense: Yasser Al-Shahrani, Hassan Kaddish, Jihad Dhakri, Abdulrahman Al-Omari, Walid Al-Ahmad, Ali Mujrashi, Saud Abdulhamid, Nawal Boushel, Mohammed Suleiman. Milieu: Nasser Al-Dosari, Murad Hosawi, Ziad Al-Jahni, Mohammed Kano, Abdullah Al-Khaibari, Musab Al-Ghair, Sultan Mandash. Attaque: Salem Al-Dosari, Abdullah Al-Hamdán, Saleh Abu Shamat, Abdulrahman Al-Aboud, Marwan Al-Sahafi, Saleh Al-Shehri, Feras Al-Brikan.
Et pour ceux qui demandent pourquoi l’équipe ne gagne pas plus de titres, on peut résumer: du football, c’est comme la météo saoudienne — il faut attendre que le soleil sorte et que le ballon cesse de glisser sur le terrain mouillé.
Punchline Sniper 1: « Si le but n’arrive pas, c’est peut-être que le viseur est encore sur le banc: le ballon préfère rester sous la couette plutôt que de sortir au grand jour. »
Punchline Sniper 2: « Quand tu vois autant d’étrangers sur le terrain, vérifie ton passeport: le ballon sait lire, mais lui est bilingue — il parle ruelles et hors-jeu. »